Plus de 600 familles, habitant les haouchs Boudoumi, Si Djaffaer I et II, Lakab, Mansouri, Naïmi, Rahimi etc., rappellent au premier responsable de la capitale qu'ils sont toujours parqués dans des taudis. L'opération tiroir annoncée en grande pompe par la wilaya d'Alger tarde à se concrétiser pour tant de haouchs de la capitale. Le programme en question consiste, rappelons-le, à reloger les occupants d'habitations précaires sur site, en construisant des logements décents dotés de tous les équipements nécessaires. C'est le cas pour les familles occupant des maisons délabrés situées à l'intérieur de 17 haouchs que compte la commune de Sidi Moussa. En effet, 630 familles attendent toujours de voir le bout du tunnel. Il faut rappeler à cet effet que les services de la wilaya avaient lancé l'opération de relogement tiroir pour les occupants de quelques haouchs de la capitale. Selon la fiche technique du projet, il est prévu des habitations de R+1 avec une courette. À ce tire, des bureaux d'études ont été sollicités par la wilaya en mars 2014, et depuis rien n'a filtré. Néanmoins, le wali a réitéré sa promesse dernièrement à l'occasion du point de presse tenu en marge de l'opération de relogement à Dergana, de prendre en charge certains haouchs. En attendant, les habitants des haouchs continuent à végéter dans des conditions difficiles. D'ailleurs, lors de notre passage, le maire de Sidi Moussa, Allal Bouteldja, avait l'air inquiet quant au sort réservé aux habitants des haouchs qui se sont inscrits dans l'opération tiroir. En fait, ces sites agricoles qu'ils occupent s'apparentent beaucoup à des bidonvilles, voire des gourbis construits à côté de vétustes maisons coloniales qui menacent ruine. Pis encore, ils vivent ainsi sans commodités, dont le gaz naturel et l'absence d'un raccordement au réseau VRD, d'où l'usage de fosses septiques. Même l'eau vient à manquer, puisqu'ils n'ont pas bénéficié des programmes d'AEP lancés dans différents quartiers de Sidi Moussa. "En mars 2014, nous avons accompagné les bureaux d'études dépêchés par la wilaya afin d'élaborer des études sur le projet tiroir, mais en vain, car ces malheureux n'ont rien vu venir. D'ailleurs, un modèle de logement rural d'une superficie de 67 m2 (F3) et doté d'une cour nous a été présenté à l'époque, sans qu'il ne soit concrétisé dans les faits." Alors, et las d'attendre, les 630 familles, habitant les haouchs Boudoumi, Si Djaffaer I et II, Lakab, Mansouri, Naïmi, Rahimi etc., veulent du concret au lieu de promesses du wali Abdelkader Zoukh. Mieux, elles comptent interpeller directement le président de la République, au cas où leur situation ne trouverait pas de solution. Signalons qu'on a tenté, plusieurs fois, de joindre le directeur du logement, M. Loumi, mais ce dernier est resté injoignable. H. H.