De nombreux souscripteurs au programme AADL 2001-2002, constitués en collectif, se sont rassemblés hier matin devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou pour des explications concernant le retard de livraison de leurs logements. Ils sont, selon les membres de ce collectif, près de 2 000 citoyens inscrits à ce programme. "Nous attendons nos logements depuis quinze ans ! Nous avons l'impression que nous avons investi dans des logements virtuels", clame un souscripteur rencontré sur place. Sur des pancartes accrochées par les manifestants sur la façade jouxtant l'entrée principale du siège de la wilaya, on pouvait lire "Monsieur le ministre, où sont vos promesses ?", "2001-2016, 15 ans barakat", "Où sont nos logements ?" "À travers notre démarche nous voulons rassurer et être rassurés. Notre action s'inscrit dans la légalité et le pragmatisme et nous demandons à être entendus pour discuter et trouver une solution à nos préoccupations", affirment ces souscripteurs dans une requête adressée au wali. "L'inquiétude des souscripteurs résulte du déphasage entre le discours officiel et la réalité locale. D'un côté, nous avons un discours rassurant du gouvernement par la voix de M. le ministre de l'Habitat qui fixe périodiquement les échéances, mais d'un autre côté, la réalité sur le terrain et le discours des responsables qui se succèdent à la tête de l'AADL locale incitent au pessimisme et au désespoir", relèvent encore ces souscripteurs. Les protestataires estiment que "les souscripteurs sont aujourd'hui dans leur droit, en se conformant à toutes les exigences et en s'acquittant notamment des sommes représentant la première tranche de 10%, en novembre et décembre 2013, après l'actualisation des dossiers, et de la deuxième tranche de 5% en novembre 2015, après avoir procédé au choix du site sur la base des affirmations de M. le ministre, soutenant que tout site proposé au choix doit être, au moins, à 70% d'avancement des travaux". Tout en soulignant qu'à Tizi Ouzou "le site du pôle d'excellence d'Oued Falli est proposé au choix alors que les travaux sur chantier n'ont pas encore débuté". Au final, ces souscripteurs concluent : "Nous nous interdisons de nous immiscer dans les prérogatives de quiconque, mais nous n'acceptons pas de payer pour les erreurs des autres. Aujourd'hui, plus que jamais, nous réclamons nos biens et nos logements dans les meilleurs délais." K. Tighilt