La perpétuité, celle-là même requise par le procureur général, a été prononcée, jeudi, par le tribunal criminel de Tlemcen, à l'encontre de B. D., 26 ans, reconnu coupable de l'assassinat de la petite Bouklikha Sanaâ, âgée de 6 ans, perpétré de sang-froid le 14 mars 2013, dans le village d'El-Farh (3 000 habitants) relevant de la commune de Sebdou. Son complice B. A., 19 ans, a bénéficié d'un non-lieu. L'enfant a été enlevée à sa sortie de l'école et retrouvée assassinée le lendemain dans une bâtisse en construction, non loin du modeste logement familial. Inquiète, car ne voyant pas son enfant rentrer à la maison à ses horaires habituels, la mère, craignant le pire, avait avisé les services de gendarmerie, qui ont déclenché de vastes recherches, ratissant toute la zone rurale, aidés, en cela, par de nombreux citoyens volontaires. Ce n'est que le vendredi que le frêle corps de la fillette fut retrouvé gisant sans vie dans une pièce délabrée d'un chantier. Les soupçons se sont immédiatement portés sur le parâtre de Sanaâ, repris de justice, car ayant déjà comparu devant la justice quelques mois auparavant après avoir été arrêté en flagrant délit pour relations illégitimes avec la mère de la victime, veuve de son état, âgée de 35 ans. Pour échapper à la condamnation prévue par la loi, il avait accepté de l'épouser, ce qui fut fait. Cependant, le beau-père gêné par la présence de l'enfant a pris la décision de s'en débarrasser. Il a alors imaginé un funeste scénario, celui de la faire disparaître. Il est allé attendre Sanaâ à sa sortie de l'école primaire Benaïssa-Okacha, laquelle, sans la moindre crainte et toute souriante, l'a accompagné vers la lisière du village dans une maison en construction, sans se douter un seul instant de ce que sera son triste sort. Là, dans un sang-froid étonnant et sans état d'âme, alors que Sanaâ se débattait de toutes ses forces, le monstre lui a mis un chiffon dans la bouche, puis l'a froidement étranglée jusqu'à ce que mort s'ensuive, avant de mettre le corps dans un sac de ciment vide. Puis, pour tenter de fausser les pistes, il lui a enlevé ses boucles d'oreilles, afin d'orienter l'enquête vers le mobile de l'assassinat pour vol, et a enfoui son cartable et ses affaires à plusieurs endroits différents. B. Abdelmajid