Située à 6 km au sud de Khemis Miliana, sur la RN menant aux wilayas de Tiaret et Tissemsilt, la commune de Bir Ould khalifa souffre encore du manque de développement. Dans la rue principale, où quelques commerces dont deux restaurants et un café tentent d'amadouer les usagers de la RN, une usine avicole, un CEM et quelques écoles primaires, rien n'attire les jeunes qui souffrent du chômage latent dans leur région, qui dépasse les 50%. El qaria, un village socialiste inauguré par feu Houari Boumediène, est devenue une cité dortoir. Les ruelles défoncées, l'obscurité totale y règne et des odeurs nauséabondes se dégagent de certains domiciles où les habitants disposent d'écuries d'élevage de bovins, de caprins ou de volaille. Pourtant, l'actuel wali avait promis de prendre les mesures adéquates, en vain. Les odeurs se multiplient lors de la saison estivale. Pour les habitants “rien ne marche ici, aucun responsable ne se soucie de ce qu'on respire. Ces familles n'ont que l'élevage pour vivre. Normalement, cela ne doit pas exister en ville car, en sus des odeurs, il y a aussi les bestioles (mouches, moustiques...)”. Un vieux ajoute : “Mon fils, venez voir la nuit, on dirait que l'obscurité a été créée exprès pour nous. et le chantier de construction de ces nouvelles habitations traîne encore.” M. B.