Résumé : Fadhéla est très choquée par le comportement de son mari envers son cousin Mokhtar. Akli se comporte en propriétaire des lieux. Son cousin part malgré l'insistance de Fadhéla. Elle découvre son mari sous un nouveau visage... -Je peux savoir ce qu'il te voulait ? Pourquoi a-t-il appelé ? Qu'est-ce qu'il te voulait ? La question surprend Fadhéla. Elle se tourne vers son mari, fronçant les sourcils tant elle était choquée par son ton sec et suspicieux. -Il a appelé chez lui, répond-elle. Il voulait savoir s'il n'avait pas reçu d'appel ce matin ! -Il aurait pu interroger son répondeur sans avoir à te parler, rétorque son mari. Ou peut être l'a-t-il fait exprès ? C'était pour te parler ? Que t'a-t-il dit ? -Rien de particulier, soupire Fadhéla mal à l'aise devant son regard, sentant une sourde colère monter en elle. Pourquoi l'aurait-il fait exprès ? Que pourrait-il bien vouloir me dire ? Et puis, c'est quoi toutes ces questions ? -Il pourrait tenter sa chance en mon absence, dit Akli en s'approchant d'elle. Il est plus jeune que moi... Il a beaucoup de charme... Qui sait si tu n'éprouves pas quelque chose pour lui ? -Mais qu'est-ce qui te prend de me parler ainsi ? l'interroge Fadhéla, surprise qu'il ait des doutes sur elle, sur son cousin. Je te rappelle qu'il voulait seulement savoir s'il avait reçu un appel d'un ami... Il doit partir au pays pour quelques jours... Ou ailleurs... -Tiens donc ! Il a même eu le temps de te parler de ses projets, remarque Akli. Et quoi d'autres encore ? Il ne t'a pas donné un numéro où le joindre ? -Non... Il a seulement dit de laisser les clefs au concierge du bâtiment, ment-elle en froissant le bout de papier où elle avait noté son numéro. Rien que ça ! -Ah oui ? Qu'est-ce que tu gardes dans la main droite ? Fadhéla se rend compte que son geste n'avait pas échappé au regard de son mari. -Fais voir ! demande-t-il en s'approchant d'elle alors qu'elle reculait. Qu'est-ce que tu me caches ? Fadhéla n'a pas le temps de répondre. Une gifle la laisse sans réaction. Sa joue est en feu. Elle ne s'est pas rendu compte d'avoir lâché le papier froissé. Elle a le vertige en voyant son mari se pencher près d'elle pour le ramasser. Ayant deviné ce qui allait se passer, elle veut le fuir mais ses pieds sont cloués au même endroit. Fadhéla a juste le temps de se couvrir la tête. Les coups pleuvent sur elle. Quand elle s'effondra sur la moquette, assommée par les coups, Akli ne s'arrête pas pour autant. À ses yeux, elle méritait le pire des châtiments, car elle l'avait trahi. Il en avait la preuve sur le bout de papier. Elle pensait déjà à le tromper avec le premier venu. -Vous vous êtes entendus pour me rendre cocu ! Ça ne marche pas avec moi ! S'il n'avait pas été vigilant, il aurait été trompé par son meilleur ami et cousin. Dès son arrivée au soir, il avait remarqué le regard de Mokhtar. C'est pourquoi il avait insisté pour que ce dernier parte. Il craignait que le temps passant tisse un lien encore plus fort entre eux ! Il voit un ennemi en lui, et le pire, il a tellement mal de l'avoir crue, elle, qu'il ne voit pas combien ces coups peuvent la tuer. -Mon Dieu... J'ai mal, gémit-elle. Maman... Recroquevillée, la tête et le dos douloureux, Fadhéla avait du mal à respirer. Elle ne pouvait pas relever la tête. - J'ai mal... Mon Dieu, j'ai si mal... Akli se penche vers elle et la saisit par le menton. Il la gifle du revers de la main pour qu'elle ouvre les yeux. La chevalière qu'il porte la blesse à la joue. Fadhéla n'a pas crié. Elle ne tente pas de se protéger du prochain coup. Elle est inconsciente. Akli, trop aveuglé par la colère, ne l'a pas remarqué... (À suivre) A. K.