L'ex-DLEP était poursuivi pour violation du code des marchés, faux et usage de faux de documents officiels, dilapidation de deniers publics, signature de marchés contraire à la règlementation en vigueur et corruption. Une peine de deux ans de prison dont une avec sursis a été prononcée jeudi par le tribunal criminel de Tlemcen à l'encontre de l'ancien directeur du logement et des équipements publics, A. A., inculpé de violation du code des marchés, faux et usage de faux de documents officiels après clôture des opérations d'avis d'appel d'offres, dilapidation de deniers publics, signature de marchés contraire à la règlementation en vigueur et corruption. Ayant été emprisonné plusieurs mois, il est pratiquement libérable. L'affaire a été enclenchée par les enquêteurs de la Sûreté de wilaya de Tlemcen suite à une plainte déposée en 2014 par une entreprise privée spécialisée dans les travaux de marbrerie, plâtre et décoration. Le gérant de cette dernière a estimé avoir été lésé lors des passations du marché concernant le projet de réalisation du centre anti-cancer de Chetouane, dans la banlieue de Tlemcen, malgré son offre financièrement moins élevée de 7 milliards de centimes par rapport à celle de la société égyptienne retenue par la commission de wilaya. L'entreprise de statut étranger s'était vue confier également les travaux de sculpture et de plâtre de la faculté de médecine à hauteur de plusieurs milliards de centimes. Ayant nié au cours du procès toute implication dans cette affaire en faisant valoir son intégrité et ses nombreuses années d'activités sans disgrâce, l'ancien DLEP a bénéficié de circonstances atténuantes au moment où l'avocat général avait requis la peine à perpétuité mettant en évidence les preuves de malversation et de corruption. Les jurés ne l'ont pas suivi sur ce terrain. Deux autres fonctionnaires occupant des postes de sous-directeurs au sein de la DLEP, inculpés dans cette même affaire et à l'encontre desquels le procureur général avait également requis la perpétuité, ont été condamnés le premier à la même peine que celle infligée à l'ancien directeur et le second à six mois de prison ferme. Enfin une condamnation à un an de prison avec sursis et un acquittement ont concerné deux fonctionnaires affectés au service des marchés. À signaler que lors d'un autre procès, le même tribunal criminel a condamné B. A., à 15 ans de réclusion criminelle pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort d'un jeune de 25 ans à Oujlida en 2014 lors d'une rixe. Le ministère public avait requis dans cette affaire la perpétuité. B. Abdelmadjid