Le service des urgences de chirurgie du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou a vécu, jeudi dernier, une matinée houleuse. En effet, à l'annonce du décès de leur fille C. M. (11 ans), les membres de la famille, accompagnés de villageois d'Ath Aïssa Mimoun (15 km au nord-est de Tizi Ouzou), s'en sont pris au personnel et au mobilier des services des urgences de chirurgie où la fille a été admise depuis 4 mois, suite à des brûlures de 3e degré. Ces derniers reprochent au personnel du CHU de ne pas avoir bien pris en charge leur enfant. Ils ont - reproché à la direction du CHU de ne pas l'avoir transférée en France pour recevoir les soins nécessaires. Interrogés, un chirurgien de garde et le chef du service de ces urgences ont expliqué que la défunte a été prise en charge comme il se doit au plan médical. Le chirurgien ne manquera de préciser que la malade en question a été transférée au centre des grands brûlés pour enfants de la capitale où « elle a subi une greffe de la peau ». « Mais pour des raisons pratiques, elle a été de nouveau admise au CHU pour des soins, notamment pour les changements de pansement et veiller à ce qu'il n'y ait pas d'infection qui aurait pu, éventuellement, intervenir si elle était restée chez elle. Et nous avons mis tout en œuvre et de manière scrupuleuse, pour que la défunte reçoive ces soins », surenchérit le chef du service des urgences. De son côté, le DG du CHU, Abbès Ziri, fera remarquer que cette enfant avait été prise en charge de manière efficiente. « Je puis vous dire qu'à aucun moment elle n'a été négligée. Elle était si bien prise en charge qu'elle avait même refusé de retourner à l'EHS des brûlés où elle avait subi une greffe de la peau. Il était même prévu qu'elle soit tranférée demain (aujourd'hui : ndlr) à l'hôpital militaire de Aïn-Naâdja. Une chose est certaine, nous avons la conscience tranquille, car l'enfant a été prise en charge depuis son admission au CHU et à son retour de la clinique centrale d'Alger. »