Le personnel de service, souvent composé en majorité de femmes, ne dispose pas de moyens pour faire face à de pareilles situations. Un individu visiblement agité et nerveux, selon les témoins, s'est introduit, vers 20h, mercredi, dans le hall de la polyclinique de Loudha-Guighil (commune de Bouzeguène) avant de verrouiller la porte et se mettre à crier de toutes ses forces et à s'en prendre verbalement à tout le public sous le regard du personnel médical et des malades au service des urgences. L'énergumène, visiblement sous l'emprise de l'alcool, a tenu des propos indécents et a proféré des menaces à toute l'assistance. Le personnel médical s'était alors retranché dans des salles de soins, et a carrément bloqué les portes d'entrée face au danger. Les services de sécurité avertis par téléphone ne se sont pas déplacés pour maîtriser le forcené. La situation a été maîtrisée grâce à l'intervention de quelques citoyens résidant dans le voisinage qui ont entraîné le fou furieux vers l'extérieur de la polyclinique. Avec ce grave incident qui pourrait donner lieu à d'autres écarts réapparaît le problème de l'absence de sécurité dans les structures sanitaires de la wilaya, notamment lors des gardes de nuit. Le personnel de service, souvent composé en majorité de femmes, ne dispose pas de moyens pour faire face à de pareilles situations. Il serait judicieux pour les responsables de l'APC de Bouzeguène ou ceux de l'EPSP de Azazga de recruter des agents de sécurité. De son côté, le personnel n'a cessé de dénoncer le manque de sécurité. "Nous faisons face, chaque jour, à des individus parfois des dérangés", avoue un membre du personnel de la polyclinique, encore que ce genre de dérapage soit devenu coutumier dans les autres établissements de santé de la wilaya où l'on a enregistré, récemment, des incidents similaires dans les structures sanitaires de Aïn El-Hammam, Ouacif, Béni Douala, Boghni et Draâ Ben-Khedda et le CHU Mohamed-Nédir où les agressions et les menaces contre le personnel médical et le saccage des locaux sont malheureusement devenus monnaie courante.