Des immeubles collectifs sont inondés d'eaux infectes qui exhalent des odeurs pestilentielles et regorgent de grosses nuées d'insectes qui prolifèrent dans un terreau ambiant. Comme à l'accoutumée, la démoustication est renvoyée aux calendes grecques pour des raisons inexpliquées, au grand dam de la population. Chaque année, c'est le même scénario qui se répète, et ce, en dépit des nombreuses doléances des représentants de la société et des comités de quartiers qui tirent la sonnette d'alarme sur ce phénomène récurrent. Des citoyens se sont rapprochés de nous pour crier leur désespoir et attirer l'attention du maire intérimaire dont la mission est d'assurer un cadre de vie idéal aux habitants. Ali, un retraité de l'éducation nationale, nous confie : "Nous vivons un véritable calvaire dans nos appartements qui sont investis durant toute l'année par des moustiques qui nous empoisonnent la vie ! Aucun produit ne vient à bout de ces insectes dont le bourdonnement à nos oreilles est incommodant." Des riverains des cités Champ- de-Manœuvre, Gahdour, Oued Maïz, Bensouilah, Bara, Frères Rahabi et autres, nous expliquent que leur vide sanitaire des immeubles collectifs sont inondés d'eaux infectes qui exhalent des odeurs pestilentielles et regorgent de grosses nuées d'insectes qui se reproduisent dans un terreau ambiant. Les campagnes de démoustication et les vidanges de ces caves ne sont pas effectuées par les services compétents, et la situation ne fait qu'empirer au fil des ans. Djamel, un sexagénaire dynamique, ne baisse pas les bras : "Avec le concours de quelques voisins, nous nous attelons à chauler notre vide sanitaire pour exterminer ces moustiques, mais il nous faut le concours des services municipaux ! Notre APC doit mener ces campagnes de démoustication durant les mois de mars et d'avril, période de fécondation et de reproduction de ces insectes qui sont devenus nos compagnons permanents." Nos interlocuteurs lancent un appel pressant au wali, qui est leur seul espoir pour enrayer ces indésirables insectes qui se reproduisent à grande échelle faute d'intervention des services de démoustication. En été, un camion sillonne la ville en pulvérisant des nuages de mazout qui indisposent les personnes âgées, les nourrissons, les malades, les allergiques et ceux souffrant de troubles respiratoires. En revanche, ils sont inefficaces envers les moustiques qui évoluent en toute quiétude et importunent à longueur de journée, et surtout la nuit, les Guelmis. HAMID BAALI