Le projet a bénéficié d'un financement de l'ordre de 3 500 000 euros qui est un don sur le Fonds de solidarité prioritaire. Le département d'El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, a signé, hier, à l'Institut national de la formation professionnelle à El-Biar, une convention avec l'Agence française de développement pour mener à terme un projet portant sur le “pilotage et l'ingénierie de la formation et de l'enseignement”, et ce, en présence du ministre et de l'ambassadeur de France en Algérie. Le projet en question, qui a bénéficié d'un don de plus de 3 millions d'euros sur le Fonds français de solidarité prioritaire, repose, en fait, sur trois aspects essentiels dont l'appui au dispositif institutionnel. Autrement dit, il est nécessaire d'assurer l'amélioration et l'efficacité des structures d'appui de la formation professionnelle qui, pour répondre à sa mission, nécessite que soient satisfaites notamment les conditions de financement, de recrutement des stagiaires, de reconnaissance ou de labellisation des opérations et d'articulation aux besoins des branches professionnelles. Cet appui repose, entre autres, sur l'accompagnement du Fonds national de l'apprentissage et de la formation continue (FNAC) dans ses missions, sur le renforcement des dispositifs d'information et d'orientation en matière de formation professionnelle, l'accompagnement et la préparation de la mise en place de centres de bilans de compétence, l'aide au développement de la fonction “études et recherches” sur les métiers et les qualifications, l'aide à la structuration des organismes privés de formation en branches professionnelles et l'accompagnement pour le développement de la formation dans les secteurs du tourisme et de l'artisanat. L'assistance à l'ingénierie de la formation touche, donc, directement les pratiques mêmes de la formation professionnelle en agissant sur l'amélioration de la démarche de mise en correspondance des besoins des compétences des métiers sur la diversification des modes de formation et sur l'efficacité de management indispensable au changement. Ceci signifie inéluctablement qu'il faut former à la conduite et à la pratique du processus d'ingénierie de formation des acteurs stratégiques de la formation professionnelle. Il est question aussi de former au management des responsables d'établissement de formation professionnelle et d'aider au développement de la formation professionnelle à distance et faire émerger les nouveaux métiers. Il s'agit également de développer l'utilisation pédagogique des NTIC et promouvoir les filières de formation permettant l'accès à ces nouveaux métiers. L'assistance au pilotage et à l'ingénierie de l'enseignement professionnel, quant à elle, se fixe comme objectif l'ouverture de l'enseignement professionnel sur le monde économique de façon à assurer l'adéquation “formation-emploi” à travers la mise en place de méthodologies de montage de filières et de cursus d'enseignement professionnel. Une manière de revaloriser l'enseignement professionnel qui offrira, en conséquence, une alternative non pas par défaut mais par choix à des jeunes demandeurs de formation. Les trois activités qui tournent autour de cette composante concernent l'aide à la conduite et à la pratique du processus d'ingénierie des filières d'enseignement professionnel-pilotes et à la modernisation en conformité avec les critères européens et appuyer les systèmes d'évaluation et de certification de l'enseignement professionnel. Nabila Saïdoun