"Nous souscrivons à cette démarche et nous participerons à la réunion dès que la date sera arrêtée", a déclaré le ministre de l'Energie Salah Khebri. L'Algérie souscrit à la décision de certains pays producteurs de pétrole de geler leur production et à toutes autres initiatives visant à redonner au marché pétrolier son équilibre, a indiqué, hier, le ministre de l'Energie, Salah Khebri, à des journalistes en marge du 6e Salon d'équipements et services pétroliers (Napec) qui se tient à Alger. "Le gel (de production russe et saoudienne), même s'il n'est pas suffisant, est un premier pas puisqu'il permet aux deux des plus grands producteurs de s'asseoir à la même table et de discuter dans l'intérêt des pays producteurs", a-t-il indiqué, ajoutant que l'Algérie participera à la prochaine réunion prévue entre producteurs membres et non-membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). "Nous souscrivons à cette démarche et nous participerons à la réunion dès que la date sera arrêtée", a dit le ministre, ajoutant que la date de cette réunion entre producteurs membres et non-membres de l'Opep n'est pas encore fixée. Tout en rappelant que l'Algérie a déjà appelé à la baisse de l'offre pour soutenir les cours, le ministre indique que l'Algérie réduirait sa production en cas de décision prise dans ce sens lors de cette prochaine réunion. "Nous avons appelé déjà à réduire la production et le gel est un premier pas important et s'il n'est pas suffisant, nous aboutirons à une réduction", a-t-il précisé. Lors de son discours à l'ouverture du cycle de conférences organisé par le Napec, le ministre a souligné que "c'est grâce aux efforts des uns et des autres que nous assistons aujourd'hui à un redressement des prix qui passent, pour le brent, la barre de 40 dollars/baril pour la première fois durant cette année 2016". Néanmoins, ajoute-t-il, "ce redressement reste très instable et les prix peuvent à tout moment reprendre le chemin inverse". Il faut dire que la conjoncture actuelle du marché pétrolier est très incertaine. C'est ce qui a été confirmé par l'ancien ministre de l'Energie, Sadek Boussena. Premier à intervenir lors de la série de conférences, l'ancien ministre a conditionné le retour à l'équilibre du marché par l'attitude qu'adoptera l'Arabie saoudite dans le proche avenir. Selon lui, la situation dans laquelle se trouve le marché pétrolier a été provoquée par la décision de l'Arabie saoudite de privilégier la défense de ses parts de marché et la persistance de Riyad dans cette direction ne sera pas une bonne chose pour le marché. Dans ce cas, les fluctuations des prix s'étaleront dans une fourchette plus large. Sadek Boussena fait partie du grand groupe d'experts invités à intervenir lors de cette 6e édition du Salon et conférences nord-africains d'équipements et services pétroliers (North Africa petroleum exhibition and conferences-Napec) qui a ouvert ses portes mardi sur l'esplanade de l'hôtel Hilton à Alger. Le Napec a connu cette année la participation de quelque 400 exposants, dont 200 étrangers issus d'une trentaine de pays. Selon les projections des organisateurs, cet événement dédié exclusivement au secteur de l'énergie devrait attirer quelque 25 000 visiteurs professionnels. Cette manifestation a été organisée pour la deuxième fois dans la capitale après celle de 2015 qui avait été marquée par la présence de 500 exposants nationaux et étrangers. Saïd Smati