Le membre du bureau politique et porte-parole du groupe parlementaire du Parti des travailleurs, Ramdane Taâzibt, était, samedi, à Oum El-Bouaghi où il a présidé les travaux de la conférence de wilaya pour le choix des délégués à la conférence nationale qui se tiendra à Alger, à la fin de ce mois de mars. En marge de cette rencontre, tenue à la bibliothèque de lecture publique Malek-Bennabi, M. Taâzibt a déclaré à Liberté que "la conférence est convoquée pour répondre à la situation actuelle parce qu'il y a de grands enjeux, et nous considérons que notre pays est en danger, notamment sur le plan sécuritaire. Nous devons renforcer le front intérieur, à savoir remédier aux problèmes sociaux et économiques car nous savons tous que l'Algérie est visée dans ses richesses et dans sa souveraineté. Aussi, nous insistons sur la nécessité de développer les régions frontalières parce que c'est de là que peuvent s'introduire les groupes terroristes et tenter d'investir dans nos malaises". Abordant le volet économique, le porte-parole du PT a affirmé qu'il y a aujourd'hui des questions importantes "qui ne sont pas abordées avec le sérieux politique". "Tout le monde sait aujourd'hui que l'accord d'association avec l'UE ruine l'économie nationale, c'est une évasion organisée de la devise, c'est la politique de l'import-import qui est consacrée par cet accord d'association, cela détruit l'industrie nationale et nous pensons qu'il est temps, avant qu'il ne soit trop tard, d'en finir avec cet accord qui met en danger les équilibres financiers de la balance du commerce extérieur", explique-t-il. Et d'ajouter : "L'Algérie n'a plus le pouvoir d'achat qu'elle avait avant, elle ne peut pas être l'économie qui finance l'économie des pays impérialistes. Pour preuve, 7 000 entreprises françaises exportent leurs marchandises en Algérie, avait déclaré François Hollande, il faut que cette politique cesse." M. Taâzibt ne ménagera pas, non plus, la zone arabe de libre-échange. "Il faut renforcer la production nationale, la protéger, sortir de la zone arabe de libre-échange, nous sommes en train de commercialiser des produits asiatiques qui transitent par des pays arabes, il faut en finir avec ce type d'accord", a-t-il aussi préconisé. B. NACER