Après avoir annoncé sa démission de la barre technique de la JS Kabylie, avant-hier soir, au stade du 20-Août 1955 de Béchar où les Canaris venaient de prendre une sale raclée face à la JS Saoura (3-0), le coach français Dominique Bijotat a confirmé, hier, sa ferme décision de quitter le navire kabyle. Après une courte entrevue qui a eu lieu hier matin avec les dirigeants kabyles, la séparation a été finalement consommée du fait que, malgré l'insistance du président Hannachi et de ses proches collaborateurs, l'ancien monégasque s'est même montré intransigeant dans sa décision de jeter l'éponge. "En football comme dans la vie de tous les jours, il faut savoir prendre des décisions salutaires et je pense que c'était dans l'intérêt de la JSK que de partir et laisser la place à un nouvel entraîneur pour aspirer à un déclic psychologique", a déclaré Bijotat, hier, peu avant la mi-journée tout en avouant que "le message ne passait pas ces derniers temps avec la plupart des joueurs, d'où la nécessité absolue de quitter la barre et laisser ma place à quelqu'un qui est capable d'apporter du sang nouveau à l'équipe et de booster le groupe tel qu'il se doit en cette période délicate de la saison". Tout compte fait, il s'agit certainement là d'un constat d'échec émanant d'un technicien qui donnait la nette impression d'avoir perdu, ces derniers temps, les rênes de l'équipe. C'est dire que, dans sa tête, il était bel et bien partant depuis le fameux échec consommé le 30 janvier 2016 au stade Omar-Hamadi de Bologhine face au leader, l'USM Alger (2-0), où l'arbitre de la rencontre, Nabil Boukhalfa, avait validé un but litigieux et expulsé l'entraîneur kabyle pour contestation de décision. Certes, depuis le début de la phase retour, la JSK aura réussi deux beaux sursauts d'orgueil, d'abord à Constantine face au CSC (1-0) puis à Tizi Ouzou face au CRB sur le même score, mais c'était insuffisant pour bien relever la tête, surtout que les deux semi-échecs concédés ensuite à domicile face au MO Béjaïa (1-1) puis contre le DRB Tadjenanet (0-0) semblaient avoir altéré davantage le moral du technicien français. Et si la sévère déroute subie samedi soir à Béchar a finalement précipité le départ de Bijotat, il faut bien se rendre à l'évidence qu'en fait, le coach français avait pris la décision de quitter le navire bien avant le match face à la Saoura, lui qui avait refusé toute déclaration à la presse, jeudi passé, à la veille du déplacement à Béchar, alors qu'il excellait jusque-là dans la communication avec les journalistes locaux. C'est dire que sa démission n'était guère une surprise pour tout le monde, surtout que jeudi dernier, à la fin de l'entraînement, il affichait une triste mine au moment où il quittait, une dernière fois, le stade du 1er-Novembre alors que le président Hannachi, présent à l'entraînement, avouait ouvertement que Bijotat voulait partir à tout prix. "Nous avons tout fait pour le retenir et préparer tout au moins le prochain match du MCA, mais il n'a rien voulu savoir et nous avons fini par respecter sa propre volonté, ce qui nous a conduits à une séparation à l'amiable", a déclaré hier Hannachi qui a donc annoncé officiellement le départ de Bijotat et surtout le retour de Kamel Mouassa qui, par le passé, a déjà drivé la JSK à trois reprises avec une Coupe de la CAF à la clé en 2001, quand bien même ce dernier a déjà entraîné, cette année, deux clubs, en l'occurrence l'ASM Oran et le MC El-Eulma, et ne pourrait pas donc prétendre à un 3e club pour le présent exercice à moins que la JSK ne trouve une formule de rechange pour sauver la mise, surtout que la suite du parcours s'avère très difficile pour le club kabyle. M. H.