En engageant Kamel Mouassa à la barre technique de son club, en remplacement du Français Dominique Bijotat, démissionnaire cette semaine suite à la lourde défaite concédée face à la JSS sur le score de 3 à 0, le président Mohand-Chérif Hannachi sait pertinemment que son néo-coach ne peut, en aucun cas, prendre place sur le banc des remplaçants pour coacher l'équipe, pour la simple raison que Mouassa a déjà consommé les deux licences réglementaires respectivement avec l'ASMO et le MCEE qu'il a drivés cette saison. En effet, le bureau fédéral de la FAF, dans sa réunion du 25 juillet 2015, avait décidé que les entraîneurs n'auront droit qu'à deux licences par saison comme mentionné dans le chapitre des décisions. "À compter de cette nouvelle saison sportive 2015/2016, et conformément à la législation en vigueur, les entraîneurs n'auront droit qu'à un maximum de deux licences durant la saison pour exercer, et ce, afin de lutter contre l'instabilité des techniciens", lit-on dans le communiqué sanctionnant ladite réunion. Pour le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, le problème ne se pose pas pour le moment dans la mesure où la JSK n'a pas encore déposé de demande de licence pour Mouassa. Cependant, "il faut savoir que la LFP ne peut pas enfreindre les décisions prises par le bureau fédéral de la FAF, que la décision de limiter le nombre de licences à deux par saison en faveur des entraîneurs a été prise par le bureau fédéral avant le début de cet exercice, la LFP n'a absolument rien à voir avec ça. Si une éventuelle dérogation est délivrée, elle le sera par ce même bureau fédéral, il faut que les gens apprennent à lire un peu les règlements généraux qui régissent le fonctionnement du football pour pouvoir évoquer et parler sur des cas, il ne suffit pas de spéculer sur tel ou tel cas. à ce titre, je tiens justement à vous informer que je n'ai enregistré à ce jour aucune demande formulée par la JSK pour Mouassa", explique Mahfoud Kerbadj. À la JSK, on évoque en coulisses la probabilité de faire valoir l'article 67 du règlement des championnats professionnels de football qui stipule que "les personnes ayant droit à l'accès réservé à l'équipe (banc de touche) sur la main courante sont les sept joueurs remplaçants et les huit officiels suivants : 1- l'entraîneur ; 2- trois membres du staff technique ; 3- le médecin ; 4- l'assistant médical ; 5- le président du club ; 6- le secrétaire du club. Ces officiels doivent être inscrits et identifiés par des licences établies pour la saison en cours". Hannachi veut donc faire valoir cet article relatif, justement, aux membres du staff technique, au nombre de trois sur le banc de touche, mais pourrait buter sur l'interdiction aux autres membres de diriger l'équipe comme stipulé dans le même article 67. "Une seule personne parmi les entraîneurs est autorisée à donner des instructions à ses joueurs depuis la surface technique. L'entraîneur et les autres officiels doivent rester dans les limites de la surface technique." Attendons donc pour voir ! RACHID ABBAD