Selon une source digne de foi, nous apprenons que les membres de l'association des présidents des clubs professionnels se sont réunis, lundi, sans le numéro un de cette dite association, Mahfoud Kerbadj en l'occurrence. à la suite de ce conclave, il a été décidé d'introduire une demande au niveau de la commission des candidatures de la FAF, présidée par Hamid Haddadj, pour la prolongation de la période des dépôts des candidatures pour les élections de la Ligue professionnelle de football, sachant que la date butoir était prévue pour hier à 18h. C'est le président de la JSK, Hannachi, à en croire les mêmes sources, qui a déposé cette requête à la FAF. Une demande pour le moins curieuse, sachant que les clubs pros avaient déjà décidé de présenter un seul candidat, à savoir le boss du CRB, Mahfoud Kerbadj. Dans une déclaration faite hier à Liberté, le vice-président de l'Association des clubs professionnels (ACP), Djamel Messaouden, confirme, en effet, la tenue de la réunion à l'hôtel Mercure et les velléités de mettre en course Kerbadj. “Kerbadj est libre de présenter sa candidature à titre personnel, mais pas au nom de l'Association des clubs professionnels qui ne l'a pas mandaté à cet effet. Notre association n'a pas encore tranché sur le futur candidat à la présidence de la LFP, la décision finale sera prise lors de la réunion que nous tiendrons, demain, en présence des 32 clubs. Nous avons toujours prôné la concertation pour la prise de décision au niveau de notre conseil, ce qui n'a pas été le cas pour la candidature de Kerbadj qui n'a pas reçu l'aval des membres”, révèle-t-il. Ainsi et au moment où l'on s'acheminait vers des élections de la Ligue professionnelle de football avec un seul candidat, il y a, a priori, d'autres présidents qui s'activent pour barrer la route à Kerbadj et le remplacer par un autre candidat. De qui s'agit-il ? Motus et bouche cousue pour le moment. S'agit-il de Saïd Allik, président de l'association de l'USM Alger ? Non, assurent les spécialistes dans la mesure où celui-ci, après avoir dans un premier temps envisagé de répondre aux sollicitations des présidents de club, a fini par renoncer pour une raison simple. Il ne peut postuler à la présidence de l'USMA que s'il est mandaté par l'USMA ou figure sur la liste des représentants de la FAF. Dans les deux cas, c'est impossible, vu les relations pas du tout au point qu'entretient Allik avec les deux patrons de la SPA/USMA et la FAF, respectivement Haddad et Raouraoua. Contacté également par nos soins, le président Mahfoud Kerbadj estime que la démarche de ses homologues présidents de club ne le gêne “absolument pas”, précisant qu'il est prêt à se retirer de la course pour les élections de la LFP dans le cas où un autre candidat venait à se manifester. “Je pense que j'ai été clair depuis le début à ce sujet-là. Je l'ai dit et je le redis, si mes collègues présidents jugent utile de présenter un autre candidat, je le soutiendrai. Je vous fais savoir qu'à quelques heures de la clôture des dépôts des dossiers, je n'ai pas encore déposé officiellement ma candidature à cause de cela justement. Si un de mes collègues présidents de club est prêt à se retirer de son club et a l'intention de briguer la présidence de la LFP, qu'il soit sûr que je serai le premier à être derrière lui”, a déclaré Kerbadj, qui précise : “Peut-être que je n'ai pas une longue expérience dans le football, mais il faut que tout le monde sache que je ne suis pas dans ce domaine pour faire carrière. Je n'ai pas besoin de football pour vivre. C'est par amour et par passion que je suis ici. Mon CV est assez étoffé pour avoir besoin d'y ajouter les fonctions de président de club ou celui de la ligue. Je ne veux pas qu'on insulte mon intelligence, c'est tout.” Si Kerbadj renonce à la course pour la présidence de la LFP, cela implique qu'il restera au CRB pour le reste de son mandat. “Il me reste un an de mandat au CRB. Si je ne suis pas à la LFP, j'irai au bout de mon mandat. Mais après, je partirai.” “Kerbadj n'est pas le président qui va rester au CRB pendant 14 saisons. C'est avant tout un club et non pas un héritage. Le CRB ne m'appartient pas”, conclut Kerbadj.