L'arbitre international Lotfi Bekouassa est convoqué demain à la commission fédérale d'arbitres (CFA) avec ses deux juges assistants, l'international Nabil Bounoua et Rachedi, pour audition suite à l'affaire USC-OM (0-1) et ce, en raison de la faute commise par l'arbitre Bekouassa qui avait sifflé un penalty en faveur de l'équipe locale avant de se raviser et de l'annuler malgré les virulentes contestations des Chaouis. Cela nous rappelle curieusement le même scénario en l'an 2000 lors du match ASAM-MCA. Cette action qui a soulevé le courroux du président Abdelmadjid Yahi qui n'a pas ménagé la CFA la traitant de tous les noms et a demandé à la FAF l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités des uns et des autres sur cette action qui n'a, à ce jour, toujours pas livré son secret, la première version qui circule indique que c'est sur insistance du juge assistant, Nabil Bounoua, que Bekouassa est revenu sur sa décision, préférant suivre les consignes de son assesseur, alors que dans pareille situation, le directeur de jeu est le seul à pouvoir décider, puisque Bekouassa avait indiqué le point de penalty, le juge Bounoua n'avait qu'à suivre son directeur de jeu, il n'avait pas à se mêler de la décision de Bekouassa, pour éviter la cacophonie. Pourtant sur les images de la télévision on voit clairement que Bounoua s'est placé dans les 16,50 mètres pour pouvoir contrôler la position du gardien de but avant l'exécution du penalty, Bounoua a-t-il réellement affirmé à Bekouassa qu'il n'y avait pas de penalty ? Si oui, pourquoi s'est-il alors mis dans les 16,50 mètres ? Il aurait dû rester sur sa ligne de touche en levant son drapeau pour signaler la faute sans se déplacer, comme ça tout le monde aurait compris. Pis encore, l'endroit où se trouvait Bounoua (sur la ligne de touche) ne lui permettait pas de voir si le ballon avait touché ou pas la main du défenseur de l'OM. Selon une source digne de foi, il semblerait que Bekouassa aurait révélé qu'il a été induit en erreur par Bounoua, la seconde version qui circule selon laquelle c'est le 2e juge assistant Rachedi qui a signalé à Bekouassa dans l'oreillette qu'il n'y avait pas de penalty, alors que sa position lointaine ne lui permettait pas de voir s'il y avait faute ou pas. Est-il vrai que Rachedi est intervenu ? Dans cette cacophonie, il y a de la manipulation, certains veulent protéger Bekouassa pour casser Bounoua et lui enlever le badge Fifa au profit d'un autre proche de la CFA, d'autres vont carrément dans la désinformation. L'audition de demain est importante surtout que Raouraoua a repris à son compte le volet de l'arbitrage, il a demandé à la CFA de suspendre les arbitres sévèrement et de ne pas les désigner en division inférieure. "Un arbitre suspendu ne doit diriger aucun match à l'avenir", confie le patron de la FAF. R. A.