Lors du meeting populaire qu'il a animé, hier, dans la ville de Grarem-Gouga, à Mila, Ali Fawzi Rebaïne est revenu sur l'état de santé du président de la République et sur les scandales économiques impliquant Chakib Khelil et Abdeslam Bouchouareb. Pour Rebaïne, le chef de l'Etat est dans l'incapacité d'assurer ses fonctions depuis pratiquement 2012 et les gens qui le maintiennent au pouvoir n'ont qu'un seul projet : plonger le pays dans le chaos. "Les juges du Conseil constitutionnel portent toute la responsabilité de la situation de vacance de la fonction du chef de l'Etat. Ils savaient, en 2014, que Bouteflika n'était pas apte à briguer un nouveau mandat. Ils auraient dû ne pas valider sa candidature. Alors que cherchaient-ils à travers la validation de cette candidature controversée si ce n'est de plonger le pays dans l'inconnu ?" Rebaïne appelle, par ailleurs, la justice à faire son travail dans les dossiers de Chakib Khelil et d'Abdeslam Bouchouareb, impliqués dans des scandales économiques à l'international. "Ce n'est pas aux zaouïas, aux partis politiques et aux médias de blanchir ou de culpabiliser, ça, c'est la fonction de la justice. La justice doit exercer ses prérogatives et dire qui est coupable et qui ne l'est pas, et d'appliquer la loi." Rappelant la cascade de démissions de ministres européens dont les noms sont cités dans le scandale des Panama Papers, Rebaïne déplore le silence "complice" des autorités du pays au sujet de Bouchouareb. "Ce n'est que chez nous que les scandales de corruption, de détournement de deniers publics et de transfert illégal de fonds à l'étranger n'ont pas de prolongement dans la sphère judiciaire. Si Bouchouareb se respectait, respectait le peuple algérien et le gouvernement auquel il appartient, il aurait dû démissionner et prouver par la suite qu'il est innocent, s'il l'est comme le suggèrent certains milieux." Kamel B.