Lors de son intervention, lundi à Tizi Ouzou, à la clôture du séminaire national sur les voies et moyens de l'exportation des produits de l'artisanat, la ministre a indiqué que "le secteur de l'artisanat doit passer à la phase de la conquête des marchés étrangers dans le cadre de la politique de diversification des exportations". La ministre déléguée chargée de l'artisanat Aïcha Tagabou a longuement insisté, avant-hier, lors de sa visite à Tizi Ouzou, sur la nécessité de la mise en place de nouveaux mécanismes qui permettront le passage, dicté par la crise économique, à l'exportation des produits de l'artisanat algérien. "Le secteur de l'artisanat, dont la contribution à la production nationale est passée de 63 milliards DA en 2008 à 230 milliards DA actuellement, doit passer à la phase de la conquête des marchés étrangers dans le cadre de la politique de diversification des exportations décidée par le gouvernement à l'effet d'offrir au pays de nouvelles ressources en devises", a-t-elle appelé de ses vœux lors de son intervention à la clôture du séminaire national sur les voies et moyens de l'exportation des produits de l'artisanat. Après avoir pris connaissance des 26 recommandations présentées par les 15 Chambres de l'artisanat et des métiers ayant pris part à ce séminaire, Mme Aïcha Tagabou a souligné que des mesures ont été prises par les pouvoirs publics à l'effet de faciliter ce passage à la phase d'exportation, et entre autres, elle a cité, la décision de prendre en charge les préoccupations des artisans pour assurer la disponibilité d'un produit de qualité et aussi leur accompagnement dans la promotion du produit algérien et sa conquête de marchés à l'international à travers, notamment, le renforcement de la présence algérienne aux manifestations à l'international, telle que la Foire de Dubaï qui accueille 5 millions de visiteurs et à laquelle participent pas moins de 72 pays. Il y a lieu de souligner, toutefois, que le discours de la ministre ne peut être pour le moment qu'un vœu pieux tant que les artisans continuent de patauger dans d'inextricables situations auxquelles les ministres successifs à la tête du secteur n'ont pas cessé de promettre, mais en vain, des solutions depuis au moins une dizaine d'années. C'est ce que confirment les inquiétudes et préoccupations exprimées hier encore, et qui sont les mêmes qu'il y a 10 ans, par les artisans bijoutiers d'Ath Yenni que la ministre a rencontrés dans la matinée de lundi. Samir Leslous