Une assemblée générale du Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes) de l'université Bachir-Ibrahimi de Bordj Bou-Arréridj s'est tenue mardi pour adopter une stratégie de riposte et des actions à entériner pour acculer la tutelle à prendre en charge les revendications du corps enseignant universitaire, surtout le point des logements de fonction. Après plusieurs sit-in et arrêts de travail les 8,9 et 10 mai, les enseignants se sont regroupés à l'auditorium de l'université Bachir-Ibrahimi pour débattre de trois points inscrits à l'ordre du jour. Le premier a trait à l'évaluation de l'impact de la mobilisation des derniers jours, enclenchée par le Cnes au niveau local, et qui a eu un franc succès, selon le coordinateur de wilaya. Le deuxième point concerne la rencontre enseignants-wali de Bordj Bou-Arréridj. À ce sujet, les représentants des enseignants ont tenu à saluer les efforts du wali de Bordj Bou-Arréridj pour dénouer cette crise du logement de fonction. A la fin de l'assemblée, un communiqué a été rendu public, dont nous avons une copie, où les enseignants ont décidé de poursuivre leur grève et de boycotter les examens de fin d'année universitaire. "Les portes du dialogue sont toujours ouvertes", dira M. Adoune qui rappelle la revendication principale, "les pré-affectations des logements de fonction". "Une fois ces documents en notre possession, les cours reprendront", ajoute-t-il. À travers cette action radicale, les universitaires lancent un ultimatum aux autorités publiques pour se pencher sur les préoccupations exprimées par le syndicat, menaçant ainsi de bloquer tous les examens de fin d'année : synthèse, rattrapage, voire même la prochaine rentrée universitaire. Reste à savoir quelle sera la réaction de la tutelle ! Enfin, nous apprenons qu'un inspecteur a été dépêché par le ministère de l'Enseignement supérieur pour essayer de régler ce conflit qui risque de durer. Chabane BOUARISSA