L'appel à la grève lancé par le syndicat autonome Cnes (Conseil national des enseignants du supérieur), section d'El-Anasser, a été largement suivi, hier, par les enseignants universitaires de Bordj Bou-Arréridj. La situation de crise qui couve depuis quelque temps dans le centre universitaire d'El-Anasser persiste toujours. Réunis lors d'une assemblée générale le 27 avril passé, les enseignants affiliés au Cnes ont décidé d'une journée de protestation pour dénoncer “la mauvaise gestion administrative”, lit-on sur le communiqué. “Le malaise est général. Ce mouvement de protestation est le résultat du refus de la tutelle de prendre en charge les revendications socioprofessionnelles des enseignants (logements, postes de responsabilité, manque de matériel pédagogique, retard dans le paiement des heures supplémentaires…) et de l'attitude de l'administration qui continue à ignorer le partenaire social Cnes, représentant légitime des enseignants du supérieur”, dira le représentant local du Cnes. Les enseignants ont également improvisé un sit-in devant le rectorat. Pour le recteur de l'université, les revendications de “ce groupe d'enseignants” sont infondées. “Les portes du dialogue n'ont jamais été fermées. Ce groupe veut déstabiliser le centre, surtout en cette période où les examens approchent à grands pas”, a-t-il ajouté.