Les élèves en fin de cycle primaire ont rendez-vous, aujourd'hui, avec le premier examen de leur cursus scolaire, celui de cinquième (ex-6e), dont dépend leur passage au collège. Ce sont 705 460 candidats à l'échelle nationale, à savoir 366 057 garçons et 339 403 filles, qui passeront l'examen de fin de cycle primaire dans 13 118 centres d'examen à travers tout le territoire national, selon les chiffres de l'Office national des examens et concours (Onec), obtenus par l'APS. L'examen porte sur trois matières, à savoir la langue arabe, les mathématiques et la langue française. Ce faisant, 10 centres de regroupement pour le codage, 59 centres de correction et 3 centres de regroupement pour l'annonce des résultats sont réquisitionnés à travers le territoire national. L'examen de cinquième sera, cette année, marqué par une grande nouveauté : les élèves passeront leur examen dans leurs établissements scolaires respectifs, comme cela avait été annoncé par la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit, en précisant avoir adopté "une méthode psychologique différente que celle du baccalauréat afin de veiller à l'état psychologique des jeunes élèves". En affirmant que les élèves ne vont pas se déplacer, mais être examinés dans leurs établissements, la ministre a expliqué que l'objectif est de rendre l'examen moins stressant. "Cela nous a demandé énormément d'efforts, parce que cela nous a fait augmenter le nombre des établissements, et évidemment, tout ce que cela suppose comme surveillance. Nous l'avons fait pour que les enfants d'aujourd'hui à l'âge de 8, 9 ou 10 ans puissent rester confiants dans leurs établissements", a-t-elle indiqué. Et ce, avant de poursuivre : "On a répondu à une demande, pas seulement parentale, mais aussi, après analyse de ce qui se faisait", puisque, dit-elle, "l'examen de cinquième s'est mis sur le modèle du baccalauréat, et ça, c'était absolument catastrophique". Du côté de la tutelle, l'on soutient que toutes les conditions matérielle, humaine et sécuritaire ont été mises en place pour la réussite de ce rendez-vous, comme en témoigne la mobilisation des corps de sécurité, notamment la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale et la Protection civile. Ainsi, le commandement de la Gendarmerie nationale a mis en place un plan pour sécuriser l'examen et la Direction générale de la Sûreté nationale a mobilisé 25 856 policiers répartis sur les différents centres d'examen. Afin de garantir le bon déroulement de cet événement d'importance nationale au niveau des 48 wilayas, un dispositif préventif et opérationnel spécial sera déployé par les unités de la Gendarmerie nationale pour la couverture sécuritaire des centres d'impression, des centres d'examen regroupement pour le codage et des centres de correction. La DGSN mobilisera, de son côté, pas moins de 25 856 policiers qui seront chargés de sécuriser les 7 390 centres d'examen du cycle primaire, et ainsi, assurer le bon déroulement des examens. Le plan spécial qui sera mis en œuvre à cette occasion concernera, outre les centres d'examen, les centres de collecte, de correction et d'impression, pour les examens du primaire. La Direction générale de la Protection civile a, quant à elle, mis en place un dispositif sécuritaire mobilisant 35 000 éléments d'intervention et 1 886 ambulances pour veiller à la sécurité des élèves et des encadreurs. AMAR R.