Ils se déplacent aux domiciles des familles au préalable désignées et tentent d'esquisser de la joie dans les foyers, sans pour autant heurter la dignité du chef de famille. Plus de 1 300 couffins de Ramadhan ont été distribués aux familles nécessiteuses, a-t-on su de Bousnina Zohir, le maire de Kouba : "D'une valeur de 6 000DA, le couffin achalandé de denrées alimentaires dites de premières nécessités, a été remis il y a de cela une quinzaine de jour aux familles qualifiées d'indigentes et dûment recensées au préalable par les enquêtrices de notre service social. D'un coût estimé durant les précédents exercices à 12 000 DA que nous versions en espèces aux chefs de familles, le département ministériel de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme nous a instruit au cours de l'actuel exercice, de surseoir au paiement de la somme en numéraires et d'opter plutôt pour le traditionnel couffin de Ramadhan approvisionné de ravitaillement. À ce propos, l'excédent ou le reliquat c'est selon, sera versé à ces nécessiteux d'ici Leilat El Qadr qui coïncide comme chaque année à pareille époque, avec la cérémonie de circoncision d'enfants issus également de milieux nécessiteux". Du côté d'El Madania, il y eut la répartition de 1 200 couffins de Ramadhan évalués à 4 500 DA, sous forme de provisions alimentaires, a-t-on appris de Boughadou Malek, le vice-président chargé de l'urbanisme et du service technique à la municipalité de l'ancien Clos-Salembier: "Rompus à l'acte d'entraide envers les ménages qui vivent dans la gêne pécuniaire, l'acte social du panier de Ramadhan n'est plus qu'une tâche sommaire inscrite à notre plan de charge et qu'il nous importe d'actualiser pour être à jour avec nos concitoyens. Donc, et plutôt que de verser dans une action rébarbative, le mieux est d'engager une réflexion afin d'assister le citoyen sans pour autant heurter sa dignité. Autrement, l'action du couffin se poursuit avec son lot de protestations et ses non-dits", a déclaré notre interlocuteur. Et à propos d'originalité, l'exemple nous est donné par nos jeunots de la fondation de Ness El Khir qui occupe le terrain de l'engagement social durant tout ce mois de Ramadhan. D'ailleurs, Zerrouki Tarik son fondateur se défend d'innover en quoi que ce soit et déclare : "Plutôt que d'innover, les bénévoles de Ness El Khir préfèrent au contraire se ressourcer dans nos traditions ancestrales, où ils empruntent, sinon qu'ils copient des concepts du terroir, à l'instar de la rahma qui est l'intitulé de notre programme humanitaire". Outre cela, la fondation Ness El Khir s'ingénie à matérialiser dans les faits, le projet intitulé : "Rana h'na" (On est là), fort de quatre chapitres, dont "Adji teftar mâana" (Viens manger avec nous) autour de la maïdat Ramadhan dressée tous les soirs à l'heure de l'Iftar aux alentours des feux tricolores qui clignotent à proximité du garage du transporteur historique l'Etusa, au quartier de Rostomia (ex-Clairval) : "En plus qu'il y soit convié le nécessiteux ou le voyageur de passage à rompre le jeûne dans une ambiance bon enfant, notre maïda est assez grande pour accueillir aussi celles et ceux qui ont à cœur de partager notre humble f'tour. Réunis ainsi autour d'une même maïda dans la gaîté et la bonne humeur, il sera d'autant malaisé de discerner le nanti du nécessiteux. N'est-ce pas là un beau challenge que d'humaniser nos restos du cœur?", a tenu à ajouter notre interlocuteur. Alors, et au lieu d'un couffin de ramadhan, nos jeunes ont opté pour "Kheir Rebbi" afin de venir en aide à son prochain : "Qui peut mieux qu'un oulid el houma pour aider à l'identification des familles nécessiteuses ? À ce titre, nos bénévoles se déplacent aux domiciles des familles auparavant désignées et tentent d'esquisser de la joie dans les foyers, sans pour autant heurter la dignité du chef de famille. S'agissant de nos ressources, sachez que 80 % des dons proviennent de citoyens lambda et les 20% restants, résultent de l'apport de généreux opérateurs économiques. D'ailleurs, la distribution de vivres s'étale parfois au-delà du mois de Ramadhan, du fait que la solidarité reste notre credo" a tenu à préciser notre interlocuteur. L'enfant n'est pas en reste, puisqu'il est également prévu au chapitre trois, la "leila mabrouka", qui consiste à la circoncision au sein de cliniques privées d'enfants issus de milieux défavorisés. "En plus qu'il soit doté d'une tenue traditionnelle, l'enfant est pris en charge en terme d'analyses médicales et de l'acte chirurgical de circoncision". Pour conclure, le quatrième chapitre envisage d'ensemencer de la joie chez les petits, avec don d'un sachet contenant la tenue de la fête de l'Aïd El Fitr, selon qu'il s'agit d'une fillette ou d'un garçonnet. Bravo les gars ! Louhal N.