Avoir entamé le Ramadhan au rythme des coupures d'électricité est le quotidien de milliers de foyers dans la localité d'Emir Abdelkader et haï Sabah à la périphérie d'Oran. Cette zone urbaine relevant de la Sonelgaz, direction de la distribution d'Es Senia-SDO, est souvent touchée par des coupures intempestives de courant pénalisant les familles mais également les activités commerciales. Pour les commerçants, cette situation reste souvent inexplicable et inadmissible. "Vous restez parfois plus de sept heures sans électricité et des fois les coupures durent plusieurs jours d'affilée, alors avec la chaleur et le Ramadhan, c'est grave" explique un commerçant. D'autres faisant allusion à de probables délestages, assurent avoir eu des équipements comme des téléviseurs et frigidaires endommagés. Il est vrai que pour la Sonelgaz, la zone d'Es Senia est une de celles qui récemment connaissait une production insuffisante d'énergie, en raison de l'accroissement de la population et des piquages illicites sur les réseaux, nombreux et persistants. Mais les coupures qui ont eu lieu les deux premiers jours du Ramadhan, sont expliquées par des travaux de la DUC. "Quatre câbles souterrains HTA 10 KV ont été arrachés suite aux travaux réalisés par la DUC, cette atteinte tiers a provoqué un déclenchement de quatre départs injecteurs ce qui a éliminé la possibilité d'alimenter les abonnés en secours", expliquera la cellule de communication de la Sonelgaz direction de la distribution. Nos interlocuteurs poursuivent que les cas d'agressions de ce type sur le réseau de distribution d'énergie électrique souterrain représentent 60% des cas d'incidents (arrachement de câbles et autres agressions multiples). "Ils génèrent des points faibles qui entraînent des incidents regrettables et causent des coupures d'électricité lors des périodes de grande consommation, notamment en cette période estivale", nous explique-t-on encore. Ainsi les abonnés, qui vont voir très prochainement une nouvelle hausse des tarifs, ne sont pas pour autant assurés d'avoir un service continu d'autant que les responsables des atteintes à l'instar de la DUC ne sont pas poursuivis et continueront à travailler donc au "petit bonheur la chance". D. LOUKIL