Ce programme de 940 millions de dinars, qui prévoit entre autres la réalisation de 124 postes électriques, dont 92 pour l'ensemble des daïras de la wilaya, devrait être achevé fin juin. La direction de la distribution d'Es-Sénia (DDS), relevant de la Société de distribution de l'électricité et du gaz de l'Ouest (SDO), semble avoir pris la mesure des attentes de ses abonnées pour cette prochaine saison estivale. La canicule provoquant ces dernières années des pics de consommation d'énergie électrique avec comme corollaire des pannes et des délestages touchant plus particulièrement la daïra d'Es-Sénia (wilaya d'Oran), Sonelgaz a pris les devants en mettant en place depuis des mois un programme d'urgence. Ce programme de 940 millions de dinars, qui prévoit entre autres la réalisation de 124 postes électriques, dont 92 pour l'ensemble des daïras de la wilaya, devrait être achevé fin juin, comme l'a expliqué à “Liberté" le directeur du secteur de la distribution d'Es-Sénia. L'objectif de l'installation de ces postes est d'assurer de manière optimale l'alimentation des abonnés, notamment ceux relevant des zones identifiées comme étant des points noirs. Ainsi, parmi les communes rurales, Ben Fréha, Hasiane-Toual, Gdyel qui étaient alimentées via un réseau aérien. Depuis, ce sont des câbles souterrains qui ont été installés sur plus de 14 km. Les autres sites sont des communes du littoral avec des nouveaux départs souterrains pour Mers El-Hadjadj et Aïn El-Bya. Si pour El-Kerma, les travaux de nouveaux départs et pose de câbles sont finalisés à 100%, pour les autres communes ces travaux ont atteint 95%. Cap Blanc, qui avait été victime de coupures d'électricité durant plusieurs jours lors des dernières intempéries, a vu aussi l'engagement de l'installation de 12 km de lignes aériennes qui devrait être suivi de 21 km de lignes supplémentaires. En plus de ce plan d'urgence pour l'été, Sonelgaz, qui a recours à chaque fois à ses fonds propres, a encore investi 20 milliards de dinars pour le renforcement de son réseau. Il faut dire que si, pour les abonnés, les coupures récurrentes sont exaspérantes, parfois même en dehors des périodes de haute consommation, Sonelgaz d'Es-Sénia doit faire face à une situation difficile qui ne relève pas de sa responsabilité directe. Et pour cause, cette daïra enregistre le plus grand nombre de bidonvilles, soit 14 en tout, avec pour conséquences les fraudes et les piquages illicites sur le réseau de Sonelgaz qui “explose" régulièrement. Cela représente quelque 80 milliards de centimes de pertes pour la direction de distribution Sonelgaz d'Es-Sénia, nous dit encore notre interlocuteur, et d'ajouter : “Cela provoque de graves perturbations sur notre réseau et affecte grandement la qualité de service pour nos abonnés, sans compter l'usure plus rapide du matériel qui ne supporte pas ce surplus de demandes." La question de savoir si, comme solution palliative, il fallait régulariser les habitants des bidonvilles par la pose de compteurs, puisque leur éradication semble impossible. La wilaya a tranché en disant non, alors qu'à Alger, c'est cela même qui a été fait. D. L Nom Adresse email