555 177 élèves, soit 38% des candidats à l'examen du baccalauréat 2016, vont devoir repasser l'examen, à partir d'aujourd'hui, dans des conditions de sécurité rigoureuses. À la veille de cet examen, l'inspecteur général du ministère de l'Education, Messeguem Nedjadi, a assuré que toutes les précautions ont été prises afin de garantir un bon déroulement de l'examen du baccalauréat avec un risque zéro de fuite des sujets. Parmi les mesures "rigoureuses" prises figure l'interdiction pour les candidats d'introduire dans les salles d'examen tout appareil électronique connecté à Internet (téléphone portable, tablette, ordinateur portable). L'installation des outils de brouillage dans les centres d'examens est également prévue de même pour ce qui concerne la coupure des réseaux de la 3G sur l'ensemble du territoire national du début jusqu'à la fin des examens. D'autres mesures font aussi leur apparition, exceptionnellement lors de cette session : l'on retient que les sujets d'examens sont été acheminés, dès vendredi dernier, sous bonne escorte des forces de sécurité par avions militaires, vers les Directions de l'éducation des wilayas. Ces dernières se chargeront de leur transfert vers les centres d'examen le matin même du début des épreuves, contrairement à d'habitude où ils l'étaient la veille. Sur place, un deuxième sujet pour toutes les matières sera disponible ; il devra remplacer immédiatement le premier en cas de fuite, comme mesure de précaution prise par le département de Benghabrit qui a entrepris de combler toutes les lacunes de la précédente session entachée par la fraude. Le début des épreuves est fixé à 9 heures, en adaptation avec les horaires du Ramadhan, valables pour toutes les institutions. Pour la surveillance, le département de Benghabrit a mis en en garde contre l'absence des surveillants durant les épreuves du baccalauréat, en menaçant les éventuels absents de mesures allant de la défalcation sur les salaires à la rétrogradation, au motif de faute professionnelle grave. Cette série de mesures est destinée à empêcher la survenance d'une fuite massive de sujets, comme cela avait été le cas lors de la session officielle, qui a eu lieu du 29 mai au 2 juin, et pris des allures de scandale national. À telle enseigne que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l'a qualifiée d'atteinte à la sécurité nationale. Nouria Benghabrit l'a qualifiée d'"acte de sabotage contre le pays" et d'"acte criminel". L'ouverture d'une enquête par la justice s'est soldée par l'interpellation de quatre personnes, notamment des membres de l'Office national des examens et concours (Onec). À la veille de cette session partielle du bac, le syndicat du Cnapeste est revenu à la charge à travers un communiqué public où il réclame la divulgation des noms des auteurs des fuites et de les soumettre aux peines les plus sévères et ne plus fermer ce dossier jusqu'à ce que l'opinion publique sache l'identité de ceux qui jouent avec la stabilité du pays. Cela étant, les modalités pratiques d'organisation de la deuxième session du baccalauréat 2016 dévoilées par la ministre font état de l'examination pour les disciplines ayant fait l'objet de fuites les 19, 20, 21 et 23 juin 2016. Les examens se dérouleront successivement comme suit : - maths : lundi 20 juin (9h-12h30) ; - sciences : mercredi 22 juin (9h-13h30) ; - physique : jeudi 23 juin 2016 (9h-12h30). Sont concernées par cette session les disciplines dont la fuite est confirmée par les services habilités concernés. Les retardataires aux épreuves objets de réexamen sont autorisés à se présenter. Il a été décidé, en revanche, que les fraudeurs, objets de rapports confirmés, ne sont pas autorisés à repasser les épreuves concernées en application de la réglementation en vigueur. AMAR R.