Lancée le 3 juin dernier à Paris lors d'une rencontre internationale, l'initiative française pour relancer le processus de paix israélo-palestinien a reçu, lundi, le soutien de l'Union Européenne, qui s'apprête à recevoir séparément, cette semaine, le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef de l'Etat israélien Reuven Rivlin. Ainsi, les ministres des Affaires étrangères de l'UE, réunis à Luxembourg, ont apporté leur soutien à l'un des principaux objectifs de la diplomatie française, à savoir organiser une conférence internationale avec les Israéliens et les Palestiniens d'ici la fin de l'année. "L'UE est déterminée, aux côtés d'autres partenaires régionaux et internationaux, à contribuer de manière concrète et substantielle à l'élaboration d'un ensemble de mesures incitant les parties à faire la paix dans la perspective d'une conférence internationale prévue avant la fin de l'année", ont affirmé les chefs de la diplomatie des pays membres de l'Union Européenne. Dans cette optique, ils ont invité la Commission européenne et le service diplomatique de l'UE, dirigé par Federica Mogherini, "à présenter sans tarder des propositions, y compris concernant des mesures d'incitation économiques". Pour rappel, l'UE tente depuis décembre 2013 d'inciter Israéliens et Palestiniens à adhérer à ses propositions en leur faisant miroiter un paquet "sans précédent" de "mesures de soutien en matière politique et économique et dans le domaine de la sécurité" aux deux parties, s'ils scellaient un accord de paix permettant de faire coexister côte à côte deux Etats dans les frontières de 1967. Il n'en demeure pas moins que le gouvernement de Netanyahu à réitéré, lundi, son opposition catégorique à l'organisation d'une conférence internationale, qui, selon un porte-parole, "éloigne plus encore la paix en permettant aux Palestiniens de continuer à éviter à la fois des négociations directes et tout compromis." Dans l'espoir de convaincre l'Etat hébreux de changer de positions, le chef de la diplomatie française, a assuré que "c'est l'intérêt d'Israël de bouger, d'évoluer. C'est sa sécurité, son avenir qui est en cause, donc on ne peut pas simplement être dans la politique du dos à la mer", avant d'ajouter : "Nous voulons la sécurité d'Israël, nous voulons l'avenir d'Israël, nous sommes sincères dans cette démarche." Que peuvent faire les Français et les Européens de plus envers Israël ? Merzak Tigrine