Lors d'une réunion à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont apporté leur soutien à l'un des principaux objectifs de la diplomatie française, à savoir organiser une conférence internationale avec les Israéliens et les Palestiniens d'ici la fin de l'année. Ils ont invité la Commission européenne et le service diplomatique de l'UE, dirigé par Federica Mogherini, « à présenter sans tarder des propositions, y compris concernant des mesures d'incitation économiques ». La haute responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, s'est félicitée de ce soutien au projet français, en exhortant la communauté internationale à « entreprendre un plan d'action concret avec des objectifs détaillés et des termes de référence spécifiques qui garantissent la fin de l'occupation militaire israélienne et assurent la souveraineté et l'indépendance de la Palestine selon un calendrier précis et contraignant ». Cette position sera certainement réitérée par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, attendu cette semaine à Bruxelles pour des entretiens avec de hauts responsables européens. Mais aucune rencontre n'est prévue à Bruxelles entre Abbas et le président israélien, Reuven Rivlin, - qui est en visite à Bruxelles-, ont indiqué des sources diplomatiques. La position israélienne est parvenue du gouvernement qui a réitéré, lundi, son opposition catégorique à l'organisation d'une conférence internationale sur le Proche-Orient. Selon son porte-parole, « celle-ci éloigne plus encore la paix en permettant aux Palestiniens de continuer à éviter à la fois des négociations directes et tout compromis ». Conférence onusienne en appui au processus de paix Les Nations unies tiennent, de leur côté, à appuyer le processus de paix au Proche-Orient. Le Comité de l'Organisation pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien organisera les 29 et 30 juin, à Genève, une réunion qui regroupera des négociateurs de paix expérimentés, des experts internationaux, des responsables de l'ONU, des membres de la société civile et des universitaires, a indiqué l'ONU, hier, dans un communiqué. Seront également présents à cette réunion le ministre des Affaires étrangères de l'Etat de Palestine, Riadh al Maliki, le président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Fodé Seck, le directeur général de l'Office des Nations unies à Genève, Michael Moller, le sous-secrétaire général aux Affaires politiques, Miroslav Jenca, le chef des négociateurs de paix palestinien, Mohammed Shtayyeh, et deux responsables israéliens. Il s'agira de tirer les enseignements des initiatives de paix précédentes, selon la même source. Sur le terrain, les violences se poursuivent. Un Palestinien de 20 ans a été tué, hier, et quatre autres blessés par des soldats israéliens alors qu'ils lançaient des engins incendiaires et des pierres sur une route empruntée par des Israéliens en Cisjordanie occupée, ont indiqué des sources de sécurité palestiniennes. Plutôt dans la matinée, des soldats israéliens ont démoli dans le nord de la Cisjordanie la maison d'un Palestinien qui avait tué en mars un touriste américain et blessé plusieurs Israéliens lors d'une attaque au couteau.