Vers la fin de l'année en cours, l'association des exploitants de réseau de téléphonie mobile (GSMA) envisage l'introduction d'une carte SIM embarquée sur les terminaux mobiles. Trente ans après la découverte de l'ordinateur, la carte SIM suit la même progression à partir des mêmes circuits électroniques. Considérée comme un espace mémoire compris entre 16 et 128 Ko, son cœur est constitué d'un microprocesseur, d'une mémoire ROM utilisée pour la sécurité, d'une mémoire RAM, d'une mémoire EEPROM utilisée pour stocker les applications de l'opérateur et éventuellement d'une mémoire Flash. La carte SIM intervient donc à chaque fois que l'identification de l'utilisateur du téléphone est nécessaire. En clair, à chaque requête d'authentification enregistrée par le microprocesseur, la carte SIM renvoie l'identité et toutes les informations relatives au compte de l'abonné chez l'opérateur. Elle est non seulement indispensable au fonctionnement d'un téléphone mobile mais c'est sa véritable carte d'identité numérique. C'est elle qui contient les informations d'identification sur l'abonné, le code PIN de verrouillage, de la mémoire pour stocker les SMS (short message service), les adresses emails et le répertoire des numéros. Pour un lecteur IT averti, la première remarque qui lui sautera aux yeux après avoir lu ce passage est que le téléphone mobile permet déjà de stocker des données. Certes, il aura raison, mais la durée de vie de deux ans du téléphone rivalise difficilement avec les 4 ou 5 années de la carte dont le format physique a été adopté pour accompagner la miniaturisation des téléphones mobiles et surtout pour apporter plus de sécurité, car ce n'est pas le système d'exploitation qui garantit la sécurité mais c'est l'architecture des composants électroniques. L'évolution de la science de l'électronique a permis à la carte SIM de devenir multimédia pour apporter plus de services à la fois à l'opérateur et à l'abonné. Elle offrira donc des tailles mémoires similaires à celle des cartes mémoires avec l'avantage d'intégrer un serveur web pour dialoguer avec les ordinateurs. Ce qui permettra à l'opérateur d'avoir plus d'opportunités pour déployer des nouveaux services à valeur ajoutée et de devenir ainsi indépendant des fabricants de téléphones mobiles et des fournisseurs d'accès à internet. Vers de nouvelles normes juridiques Sur un plan industriel, la carte SIM peut être de type 2G, 3G ou 4G. Aujourd'hui, elle est partout dans tous les terminaux mobiles communicants. En d'autres termes, cette puce, en conservant une bonne partie de la "vie numérique" des utilisateurs de mobile, est devenue en quelque sorte le moyen le plus efficace pour garantir la portabilité du contrôle des identités des abonnées. Cette particularité technologique ouvre de nouvelles voies commerciales qui vont astreindre à une modification des normes juridiques existantes. La légalité de toute utilisation de cette carte est devenue impérative sans laquelle aucune communication mobile n'est possible aujourd'hui. C'est elle qui va gérer les droits et les abonnements aux différentes chaînes de la télévision numérique en diffusion sur mobile ; c'est aussi elle qui gérera les services liés à la géolocalisation en temps réel et le "m-paiement". Cette avancée devrait pousser à se poser des questions autour de l'évolution du métier de l'opérateur de la téléphonie mobile en Algérie. Les structures gouvernementales feront appel à l'opérateur à des fins d'identification et de résolution d'enquêtes sécuritaires. Les banques le solliciteront aussi à des fins de paiement en ligne. Les compagnies aériennes à des fins de voyages, etc. Vers la fin de l'année en cours, l'association des exploitants de réseau de téléphonie mobile (GSMA) envisage l'introduction d'une carte SIM embarquée sur les terminaux mobiles. Elle n'aura pas besoin d'être retirée de l'appareil lors d'un changement d'opérateur. Apple et Samsung sont à l'origine de cette nouvelle formule de la carte SIM, qui permettrait de réduire la taille des appareils. F. F.