Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s'est exprimé hier sur les harcèlements policier, judiciaire et politique qui ciblent les médias et les militants associatifs et partisans. Dans un communiqué rendu public hier, le parti a souligné qu'"un traitement plus qu'humiliant vient d'être infligé à un parlementaire. En effet, selon la presse, un député de la majorité parlementaire est sorti traumatisé et physiquement marqué du fameux centre Antar de l'ex-DRS. Motif : un entretien qu'il a accordé au journal électronique TSA. Depuis, sa famille subit les classiques recettes de la police politique : représailles fiscales, intimidations, menaces..." Le RCD a ajouté que "l'absence de réaction de la part de sa formation politique dont le secrétaire général a bâti sa communication sur les dérives de la police politique et la dissolution du DRS rappelle que l'Etat civil tant chanté est illusoire. Pis encore, le silence de l'Assemblée nationale, groupes parlementaires compris, aggrave le discrédit d'une institution déjà en mal de légitimité". Le parti de Mohcine Bellabas, parlant de l'affaire El Khabar, a affirmé que "(...) ceux qui misaient sur l'amateurisme dans les procédures de saisine par les avocats du ministère de la Communication pour déduire qu'il s'agissait d'une initiative isolée et prise à la hâte en ont eu pour leur compte. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une attaque contre la ligne éditoriale du journal arabophone. Le maintien sous mandat de dépôt de Benaïssa Hatem Mehdi, Hartouf Mohamed Ryad, Nedjaï Mounia après l'annulation du contrat de cession d'action au profit de l'entreprise Ness-Prod est un avertissement de plus pour tous ceux qui seraient tentés de ne pas se conformer aux désiderata des faiseurs de rois". Pour le RCD, "l'escalade dans l'arbitraire, l'abus d'autorité et les dénis sont également illustrés par la mise sous contrôle judiciaire de Me Salah Dabouz, avocat et président de la Laddh". Le parti alerte également sur le cas de ses militants emprisonnés. "Moins médiatique est le traitement infligé à deux cadres du RCD, Nacereddine Hadjadj et Noureddine Kerrouchi en détention provisoire depuis une année. Le pourvoi en cassation dans l'affaire du secrétaire national de notre parti reste sans aucune suite. La cour suprême a ordonné le 5 avril 2016 le dessaisissement de la procédure pendante par-devant la cour de Ghardaïa au profit de la cour de Médéa. Son transfert à la maison d'arrêt de Médéa participe de la volonté de prolonger sa détention arbitraire. De même, le complément d'informations ordonné depuis le 23 février 2016 dans la procédure criminelle diligentée à l'encontre de Kerrouchi Noureddine ne voit toujours pas le jour". Synthèse S. A. I.