La délégation algérienne pour les Jeux olympiques de Rio s'envolera ce soir pour la ville brésilienne, à bord d'un vol spécial de la compagnie nationale Air Algérie. Une délégation historique, puisqu'il s'agit du plus gros contingent jamais qualifié dans l'histoire olympique de l'Algérie indépendante. Ils seront donc 64 athlètes à défendre les couleurs nationales : 46 athlètes de sports individuels auxquels s'ajoutent les 18 joueurs de l'équipe de football U23. Il s'agit d'ailleurs là d'un retour puisque l'Algérie n'avait plus qualifié d'équipe de football au tournoi olympique depuis 1980 et les jeux de Moscou. Côté disciplines, la tradition sportive algérienne a par ailleurs encore été respectée : l'athlétisme sera une fois de plus la spécialité la plus représentée à ces olympiades avec pas moins de 15 athlètes ayant composté leur billet. Suivent la boxe avec huit représentants et le judo avec cinq. Au rayon des nouveautés, notons la présence de la voile pour la toute première fois, avec 3 véliplanchistes : Chérif Sahraoui Imène (en catégorie Laser Radial), Bouras Hamza et Katia Belabbès (en catégorie RSX). La voile s'ajoutera ainsi aux douze autres disciplines représentées à Rio. Et qui dit plus d'athlètes, dit en principe plus de chances de médailles. Interrogé il y a quelques jours, le président du Comité olympique et sportif algérien, Mustapha Berraf, a affirmé : "Selon les prévisions avancées par les fédérations, on se déplacera au Brésil avec l'objectif de glaner quatre médailles. Les couleurs des médailles n'ont pas été précisées", ajoutant que l'athlétisme, le judo et la boxe avaient les moyens de réaliser de belles performances. En écoutant le président, on pense forcément à Taoufik Makhloufi, champion olympique en titre du 1 500 m, qui aura à cœur de faire oublier sa contre-performance aux derniers championnats du monde de Pékin. Pour rappel, l'athlète y avait fini au pied du podium, devancé notamment par le marocain Iguider qu'il avait largement battu à Londres en 2012. L'athlétisme pourrait également être pourvoyeur de médailles grâce au décathlonien Larbi Bouraâda, recordman d'Afrique et auteur d'une très belle cinquième place lors des derniers mondiaux avec un total de 8 461 points. Pour rappel, le décathlonien était absent des derniers Jeux de Londres, en raison d'un contrôle positif au Stanozolol. En boxe, tous les regards seront tournés vers Mohamed Flissi, dans la catégorie des 52 kg. Le pugiliste de Boumerdès, qui participe à ses deuxièmes Jeux olympiques, demeure le seul algérien médaillé dans deux éditions des championnats du monde. La lumière pourrait également venir de ses coéquipiers Abdelkader Chadi et Abdelhafid Benchebla, tous deux médaillés d'or aux derniers Jeux méditerranéens, ou encore des judokas Lyes Bouyacoub et Abderrahmane Benamadi. Enfin, il n'est pas impossible d'assister à des surprises en lutte greco-romaine avec le jeune Tarek Aziz Benaïssa (cinquième aux championnats du monde de 2015 et grand espoir du sport algérien) ainsi qu'en escrime avec le fleurettiste Hamid Sintes, vice-champion d'Afrique et récent vainqueur de l'Open de Londres. M. B.