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Sonatrach : "Le complexe de Tiguentourine est en pleine capacité de production" Alors que le norvégien Statoil soutient que sa relance ne peut se faire avant la fin 2016
Les détails de ces dispositifs de sécurisation de la base de Tiguentourine ne sont pas connus, certes, mais ils ont été, à coup sûr, âprement négociés entre les deux entreprises et les pouvoirs publics algériens depuis 18 mois. "Sonatrach annonce le redémarrage, et ce, depuis le 27 juillet 2016, du train 3 du site de Tiguentourine après l'achèvement des opérations de réparation et de contrôle d'intégrité des installations." Cette annonce, insérée par Sonatrach dans un communiqué rendu public, se veut en fait une réponse directe à son partenaire dans le complexe gazier de Tiguentourine, en l'occurrence la société pétrolière norvégienne, Statoil, qui, il y a quelques jours, soutenait mordicus que l'usine ne pourrait être relancée avant la fin de l'année. "Le train n°3 n'ajoutera pas de production avant que les nouveaux compresseurs soient complétés d'ici à la fin de l'année", avait déclaré Statoil. Le troisième train de liquéfaction de gaz naturel à la raffinerie d'In Amenas, à l'arrêt après les dégâts qu'il a subis lors de l'attaque terroriste de janvier 2013, "a été réparé et devrait redémarrer bientôt", a indiqué Statoil dans des déclarations rapportées par le site Natural Gas Europe. Un avis que la compagnie nationale des hydrocarbures n'a pas voulu partager puisque le complexe a retrouvé, selon elle, sa "pleine capacité de production" avec le redémarrage récent du train 3 qui intervient après la remise en marche des trains 1 et 2 en 2013. "Après la remise en marche des trains 1 et 2 en 2013, le complexe de Tiguentourine retrouve ainsi sa pleine capacité de production avec le démarrage du train 3", note le communiqué. "Prise en charge par une compétence algérienne très professionnelle et consciente des enjeux, l'opération de réhabilitation a été une réussite totale du point de vue économique et politique pour notre pays, pour Sonatrach et pour ses partenaires", précise l'entreprise pétrolière nationale. Cependant, pour le site Natural Gas Europe, Sonatrach avait affirmé de manière incorrecte que le train n°3 entrerait de nouveau en service en avril 2016 et que Statoil avait refusé de s'exprimer à ce propos. British Petroleum (BP) et Statoil avaient conditionné le retour de leurs cadres par un certain nombre de paramètres liés essentiellement à leur sécurité. L'Algérie avait, dans ce sens, annulé les transferts des personnels par route entre la base de Tiguentourine et l'aéroport d'In Amenas. Outre la construction d'un aérodrome in situ pour acheminer les travailleurs de la base de vie du site gazier et les cadres étrangers vers l'aéroport d'In Amenas, notre pays s'est engagé pour une meilleure sécurisation de la région à travers l'édification d'une caserne militaire sur les lieux. Les détails de ces dispositifs de sécurisation de la base de Tiguentourine ne sont pas connus, certes, mais ils ont été à coup sûr âprement négociés entre les deux entreprises et les pouvoirs publics algériens depuis 18 mois. Des fuites dans les médias britanniques ont relevé que BP exigeait que la sécurité soit assurée par des sociétés de gardiennage étrangères. Chose que l'Algérie n'a pas acceptée. Cela étant, l'augmentation de la capacité de traitement du complexe de Tiguentourine se traduira, souligne Sonatrach dans son communiqué, dès le démarrage du projet de compression d'ln Amenas (IACP), par "un accroissement de plus de 50% de la production actuelle, soit une évolution globale de l'ordre de 60 000 barils équivalents pétrole par jour". Reste à savoir à présent quel est le ou les motifs qui ont poussé Statoil à remettre en cause les affirmations de son partenaire algérien quant à la relance du complexe gazier ? B. K.