Résumé : Avant de reprendre son travail, Malika revoit Rachid. Ce dernier lui trouve une mine resplendissante. Etait-elle offusquée par ses propos ? Elle relève que l'infirmière avait un comportement bizarre et trouve un billet sur son bureau, dont le contenu la laisse perplexe. La jeune femme eut le souffle coupé. Elle lut et relut le papier, sans rien comprendre. Qui a pu rédiger ces lignes ? Qui les a vus ensemble, Rachid et elle ? Et puis, même dans ce cas-là, il était médecin et elle était une patiente parmi tant d'autres, sans plus. Pourquoi ces soupçons qui pèsent sur elle ? Elle n'était ni une vipère ni une voleuse d'hommes. Sans vouloir trop se l'avouer, elle crut deviner qui est l'auteur de ce bout d'écrit qu'elle enfouit dans sa poche avant de se remettre au travail. Toute à l'heure, elle ira retrouver l'infirmière, se dit-elle. Lorsqu'elle se rendit enfin à l'infirmerie, la salle de consultation était vide. Seul un agent attendait patiemment le retour de la soignante pour une injection. - Vous êtes là depuis longtemps ?, ose-t-elle lui demander. - Depuis dix minutes environ. Malika remarque que le bureau de Rachid était fermé. Comme s'il lisait dans ses pensées, l'agent poursuit : - Le médecin n'est pas là non plus. Je l'ai vu sortir tout à l'heure. Il est allé probablement déjeuner. Malika pousse un soupir et s'assoit sur la banquette à côté du bonhomme. La fraîcheur des lieux assurée par un climatiseur rendait l'atmosphère reposante et très agréable. Des fleurs trônaient sur un guéridon. Malika repense aux fleurs offertes par Chahine. Il était si gentil et si attentionné avec elle, mais un peu plus réservé que Rachid. Elle se surprend à penser à ce dernier et se rappelle les remarques de sa sœur et ses confirmations quant aux sentiments que ces deux jeunes hommes sont censés nourrir envers elle. Perdue dans ses pensées, elle ne remarque pas que l'infirmière était revenue et qu'elle s'apprêtait à administrer l'injection à l'agent. Ce dernier qui avait soulevé un pan de sa chemise affiche la grimace "rituelle" dans de pareils cas, quand l'aiguille fine pénètre dans la peau. Malika avait senti une onde la secouer. Elle n'aimait pas les injections et appréhendait la douleur. L'infirmière retire l'aiguille et applique un peu d'alcool. Soulagé, l'agent sourit à Malika : - On est tous des enfants devant la douleur. Il me suffit de voir la seringue pour m'alarmer. Malika sourit à son tour : - Moi non plus, je n'aime pas les injections. Mais quand il le faut... - Exact. Nous ne pouvons pas nous dérober. - Je vous souhaite une meilleure santé, monsieur. - Merci mademoiselle, à vous aussi. Il sortit, et Malika se retrouve seule avec l'infirmière. Elle ne savait par quoi commencer, puis tout compte fait, elle retire de sa poche l'écrit qu'elle avait trouvé sur son bureau. - Pourquoi m'avez-vous envoyé ça ? (À suivre) Y. H.