Résumé de la 18e partie n Après le coup de fil de Miss Spencer, Victoria se recoiffa, puis relut le certificat délivré par Mr Greenholz. Elle hocha la tête et fit la moue… Victoria pâlit. Allait-elle échouer si près du but ? L'ascenseur les transporta au troisième étage. Ils suivaient un long couloir quand Victoria se demanda si elle n'était pas victime d'une hallucination. Une jeune femme venait à leur rencontre en qui elle eut, une seconde, l'impression de se reconnaître ! Probablement parce que cette jeune femme, extrêmement élégante, portait le tailleur même dont Victoria rêvait depuis longtemps. La jeune femme les croisa. Un petit chapeau, audacieusement posé sur le côté, lui cachait une partie du visage. Mr Hamilton Clipp la reconnut pourtant et se retourna : — Anna Scheele, murmura-t-il, quand elle se fut éloignée. Du diable si je m'attendais à la rencontrer ici ! Pour Victoria, il ajouta : — Excusez-moi, mademoiselle Joncs ! J'ai été assez surpris de voir à Londres cette jeune personne que j'ai aperçue à New York pas plus tard que la semaine dernière. C'est la secrétaire d'un gros financier international. Ils s'étaient arrêtés devant une porte. La clé était dans la serrure. Mr Hamilton Clipp frappa, ouvrit sans attendre la réponse et s'effaça pour faire passer Victoria. Mrs Hamilton Clipp, qui était assise dans un fauteuil près de la fenêtre, se leva pour les accueillir. C'était une femme de petite taille, de qui les yeux évoquaient irrésistiblement ceux d'un oiseau. Son bras droit était pris dans un plâtre. Mr Clipp fit les présentations. — Avouez, mademoiselle Jones, s'écria Mrs Clipp, que c'est vraiment manquer de chance ! Je me rends en Irak pour voir ma fille, qui est mariée là-bas et que je n'ai pas embrassée depuis près de deux ans. Nous arrivons à Londres, bien décidés à profiter de notre séjour, nous faisons deux ou trois promenades... et crac ! En visitant l'abbaye de Westminster, je fais un faux pas et je me casse le bras. On m'a plâtrée et je ne suis pas trop à plaindre puisque je ne souffre pas, mais je suis pratiquement une invalide et je ne sais trop comment je vais me débrouiller pendant le voyage que je ne puis remettre, mon billet étant pris. George, retenu par ses affaires, ne pourra pas quitter Londres avant trois semaines. Notre première idée a été d'engager une infirmière qui m'accompagnerait et rentrerait en Angleterre immédiatement, étant donné que là-bas, avec Sadi, je n'aurai besoin de personne. Et puis j'ai pensé qu'il y avait une autre solution et qu'en m'adressant aux agences je trouverais peut-être quelqu'un qui serait disposé à venir avec moi, contre ses seuls frais de voyage. Victoria crut devoir préciser qu'elle n'était pas à proprement parler une infirmière. Elle le dit d'un ton qui laissait entendre qu'elle ne se rendait pas justice, ajoutant d'ailleurs qu'elle avait soigné lady Cynthia Bradbury pendant une année entière. Tendant ses certificats à Mrs Clipp, elle poursuivit : — Quant à ce qui est du secrétariat, c'est un travail que je connais bien, l'ayant appris auprès de mon oncle, l'évêque de Llangow. (à suivre...)