Résumé : Tout en l'aidant à préparer le dîner, Malika engage une conversation avec sa mère et lui parle de Rachid puis de Chahine. Sa maternelle lui reproche de lui cacher des choses. La jeune fille s'est exposée encore une fois à son regard désapprobateur. Malika se tut. Elle effeuille la laitue et dresse la table pour le dîner. Ses frères et son père ne tardèrent pas à rentrer. Ainsi, elle n'eut plus à affronter les questions de sa maternelle pour le reste de la soirée. Au petit matin, elle se réveille et paresse un moment dans son lit. Elle repense à la journée de la veille, et se dit qu'elle n'aurait pas dû raconter ce qui s'était passé au bureau à sa sœur Kamélia. Encore moins à sa mère. Elle est cadre dans une banque, elle est encore jeune et peut espérer rencontrer l'homme de sa vie un de ces jours. Elle s'étire. Pour l'instant, il va falloir qu'elle s'occupe sérieusement de sa petite personne. Qu'elle se repose surtout. Tout à l'heure, elle ira voir Rachid pour lui demander un petit arrêt de travail. Tout compte fait, cela ne lui fera pas de mal de prendre quelques jours. Vers la mi-journée, elle se rend à l'infirmerie. L'infirmière lui indique une chaise et elle ne se fait pas prier pour s'asseoir un moment. Rachid ne tarde pas à se montrer et ébauche un beau sourire à sa vue. - Bonjour Malika. C'est une surprise de te revoir si tôt à l'infirmerie. Comment vas-tu ? - Bien. Mais je ne suis pas assez remise de mon malaise, et j'aimerais que tu me prescrives quelques jours de repos. Tu avais raison sur toute la ligne Rachid, et je me rends compte que j'ai eu tort de ne pas avoir suivi ton conseil. Mon organisme commence à montrer réellement des signes de fatigue. - On va y remédier tout de suite. À ce moment, l'infirmière qui avait quitté la pièce revient et interrompt la conversation en venant embrasser Rachid sur les deux joues. Malika sentit quelque chose se briser en elle. Sans savoir pourquoi, son instinct de femme lui insuflait qu'il y avait anguille sous roche en ce qui concerne ces deux-là. Rachid qui avait entre-temps enfilé sa blouse poursuit : - Alors, combien de jours de repos aimerais-tu prendre Malika ? - Hein ? Elle revint sur terre : - Oh juste deux ou trois jours, cela suffira largement à me remettre sur pied. - Tu penses ? - Oui. Je le pense sincèrement . - Tu es bien optimiste, toi. Bon. Je vais te prescrire un repos de cinq jours. Nous sommes mardi, tu ne reviendras que dimanche prochain. Avant de courir vers ton bureau, tu repasseras ici à l'infirmerie. C'est à moi de décider si tu es en état de reprendre le boulot ou pas. Elle sourit. - À tes ordres docteur. Je sais que tu t'occupes bien de tes patients. - Comment va ta maman ? - Bien. Elle te remercie d'être aussi attentionné avec moi. - Y aura-t-il un inconvénient si j'appelle de temps à autre à la maison pour demander de tes nouvelles ? - Non. Tu peux m'appeler si tu veux. - Et toi, tu ne le veux pas ? Malika se sentit rougir. - Si. Je le veux bien. Rachid lui tend l'ordonnance : - Voilà ton arrêt de travail. Et surtout soigne-toi bien. En quittant les lieux, elle eut l'impression que l'infirmière la suivait du regard. Sans plus attendre, elle rejoint son bureau pour avertir Chahine. (À suivre) Y. H.