Résumé : Malika se plaît dans sa fonction et partage son bureau avec Chahine. Un jour, elle eut un malaise, et ce dernier la conduit à l'infirmerie... Elle est surmenée, et l'infirmière lui suggère de se reposer... Elle demande au médecin de lui prescrire quelque chose pour l'aider à trouver le sommeil. Quelques instants plus tard, le médecin lui-même vient la voir... -Ah ! Cela va beaucoup mieux mademoiselle à ce que je vois... Les couleurs sont revenues sur vos joues... -Oui... Je me sens moins fatiguée. L'infirmière m'a dit que vous souffrez d'insomnies. C'est ce qui explique votre hypotension. Vous travaillez trop et vous ne vous reposez pas assez. -Vous avez vu juste docteur... Il lui tend une ordonnance qu'il venait de rédiger. -Voilà, je vous ai prescrit des vitamines, quelques fortifiants et une boîte de comprimés pour réguler votre sommeil. Faites très attention. Ne prenez jamais plus que la dose prescrite. -Merci docteur, je suivrai vos conseils à la lettre. -Je l'espère bien. Il se lève et lui adresse un sourire : -J'espère vous revoir à l'infirmerie dans de meilleures conditions. -Que voulait-il dire par là ? se demande Malika, qui se leva pour remettre un peu d'ordre dans ses vêtements. Dans un geste familier, il lui caresse la joue et la quitte pour une autre consultation. Déroutée, Malika ne savait plus quoi penser. Elle n'en eut d'ailleurs pas le temps, puisque quelques collègues venaient prendre de ses nouvelles. Il y avait les filles du deuxième étage, le chef de service, la secrétaire et bien sûr Chahine qui semblait le plus anxieux. -Alors comment vas-tu ? Comment te sens-tu ? Ça va mieux ? Les questions habituelles en pareil cas revenaient tel un leitmotiv. Malika souriait aux uns et aux autres, et répondait invariablement : -Ça va mieux, merci... Chahine se tenait derrière le groupe et ne put s'approcher d'elle que lorsque les autres collègues prirent congé... -Alors on se sent mieux ? Elle ébauche un sourire -Je devrais te remercier de t'être porté à mon secours... -Oh, je n'ai fait que te conduire à l'infirmerie. Si tu n'avais pas été là, je ne sais pas si quelqu'un d'autre aurait pu me porter secours, aussi retirée que je suis dans mon bureau au fond de ce couloir... -Si je n'avais pas été là, tu ne serais pas venue dans mon bureau. Malika sourit : -C'est vrai... -Je crois qu'il faudrait prendre un petit congé Malika. -Oh, mais je me sens beaucoup mieux... Je vais prendre mes médicaments et me reposer ce soir, et demain, tout va rentrer dans l'ordre... -Je ne suis pas médecin, mais pour des cas de surmenage comme le tien, les médecins conseillent du repos... -Le nôtre ne m'a remis qu'une ordonnance. -Peut-être qu'il ne sait pas aussi que tu travailles comme une forcenée. (À suivre) Y. H.