Le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) a mené, dans la seule journée de mardi, neuf attentats suicide pour tenter "de maintenir ses positions" dans un quartier qu'il a finalement perdu, selon le communiqué des forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), rendu public hier. "Les combats qui se sont déroulés mardi à Syrte (450 km à l'est de Tripoli) ont fait neuf morts et 82 blessés parmi les forces du GNA", selon un bilan communiqué par Rida Issa, porte-parole du centre de presse des forces progouvernementales. "Lors de ces affrontements, les terroristes ont intensifié leur recours aux attentats suicide dans l'espoir de maintenir des positions dans le quartier n°2, qu'ils ont finalement perdu en fin de journée", selon la même source. "Les forces pro-GNA ont fait face à neuf kamikazes avec cinq voitures, une moto et trois ceintures explosives", selon le centre de presse de ces forces qui a publié de nombreuses photos des corps des terroristes. Les forces du GNA, qui tentent avec l'opération militaire lancée le 12 mai de reprendre ce principal fief de l'EI situé dans le centre-nord de la Libye, avaient annoncé la reprise, mardi, de l'un des derniers secteurs tenus par les terroristes. Les bombardements aériens des Etats-Unis, depuis qui ont débuté le 1er août, ont contribué grandement aux succès, ces derniers jours, des forces du GNA, en chassant les terroristes de leur QG, au centre-ville, de l'université puis du bâtiment de la radio. Selon le commandement américain en Afrique (Africom), l'aviation américaine a mené 48 frappes depuis le début de son intervention dans la bataille de Syrte. À noter que les forces de l'opération "al-Benian al-marsous" ont enregistré dans leurs rangs plus d'une centaine de morts et blessés ces derniers jours à la suite à d'affrontements avec des membres de Daech à Syrte et à Benghazi. Daech a eu recours aux attentats suicide en Irak et en Syrie pour desserrer l'étau autour de ses membres, sans compter le nombre impressionnant de mines qu'ils dissémine à travers les rues des villes qu'ils contrôlent pour freiner l'avancée des forces gouvernementales et des milices qui les soutiennent. R. I./Agences