Des progrès continuent d'être enregistrés sur le terrain à Syrte en Libye face au groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech), au moment où le parlement libyen peine à convoquer une session pour accorder sa confiance au gouvernement d'union nationale (GNA). Alors que les forces du GNA avancent pour sécuriser leurs positions à la périphérie de Syrte pour boucler le siège autour de l'EI, des divergences politiques persistent au sein du parlement, qui ne s'est pas toujours exprimé sur le gouvernement libyen d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale. Un membre de l'institution parlementaire basée à Tobrouk, Salah Efhima, vient d'écarter la tenue dans l'immédiat d'une session pour accorder la confiance au gouvernement dirigé par Fayez al-Sarraj, proposé par l'ONU. "Les députés soutenant l'Accord de paix en Libye n'ont affiché aucune bonne intention de tenir cette session", a-t-il expliqué mardi. Le président du Parlement, Akila Salah, avait convoqué pour mardi des sessions consultatives mais les membres pro-GNA au sein du Parlement ont refusé de se déplacer à Tobrouk, la raison pour laquelle celles-ci, ont été annulées. Certains membres du parlement ayant rejeté l'accord politique ont exigé notamment la révision de l'article 8 qui stipule le transfert des postes de souveraineté au Conseil présidentiel, dont le celui du chef de l'armée l'Armée nationale libyenne assuré par le général Haftar, nommé par le gouvernement issu du parlement de Tobrouk. Le général Haftar, puisque c'est de lui qu'il s'agit, refuse de fusionner ses forces avec celles du gouvernement al-Sarraj au sein d'une unité militaire commune, ce qui constitue un grand souci pour l'offensive anti-Daech menée par les troupes GNA. Ces dernières ont payé un lourd tribut depuis le début de l'offensive sur Syrte, au moins 166 membres ont été tués et des centaines blessés, selon des sources militaires et médicales libyennes. Les forces progouvernementales, placées sous un commandement conjoint basé à Misrata, à 200 km à l'ouest de Tripoli, continuent d'encercler les éléments de l'EI, qui tente de résister aux forces libyennes. En une semaine, l'EI a perpétré neuf attentats suicide contre les forces loyales au GNA qui avancent vers les quartiers résidentiels où se cachent les terroristes. Le 12 mai, les forces loyales à l'exécutif d'union, soutenu par la communauté internationale, ont lancé une vaste offensive pour reprendre aux terroristes de Daech Syrte, ville côtière située au centre nord de la Libye qu'ils contrôlent depuis juin 2015. Après avoir réussi le 9 juin à encercler Syrte de toutes parts et à y entrer, les forces progouvernementales avancent prudemment car les éléments de l'EI se barricadent dans les habitations, selon les médias, et les forces libyennes voulant éviter l'utilisation de l'artillerie lourde de crainte pour les civils qui seraient encore dans les bâtiments. Un communiqué publié par le centre de communication du gouvernement d'union a appelé les habitants de Syrte à quitter les zones d'affrontements pour leur sécurité.