Inaugurant, en début de l'année, des trémies, échangeurs et carrefours, le ministre des Travaux publics devait faire état de plus de 200 points noirs relatifs à la circulation automobile dans le pays, promettant leur règlement au fur et à mesure de la réception des projets en cours de réalisation. Dans ce recensement, il n'a pas été tenu compte d'un phénomène nouveau, à savoir les embouteillages provoqués par les supérettes qui fleurissent partout, à la satisfaction des consommateurs. C'est devenu une règle : là où se trouve ce genre de commerce, bonjour les embouteillages. Staouéli, petite ville “cossue” de la côte ouest, ne connaissant de problèmes de circulation qu'en été, lorsque ses restaurants et glaciers font le plein d'une clientèle qui a soif de sorties conviviales. Mais, aujourd'hui, la circulation y est infernale et de façon continue. La voie d'accès par Zéralda, à partir de l'autoroute sud, est des plus difficiles, depuis qu'une supérette a ouvert ses portes. L'engouement qu'elle suscite dépasse de très loin le tout petit parking qui l'accompagne. Faute de place, les consommateurs squattent les bordures d'une route à double sens, déjà largement obstruée par un arrêt de bus. Entrer et sortir de Staouéli aux heures ouvrables de la supérette est un cauchemar, comme c'est d'ailleurs le cas à Dély Ibrahim, et partout ailleurs où se trouve un grand commerce. La question qui vient à l'esprit est : est-ce que les autorités qui délivrent les autorisations pour ce genre de commerce tiennent compte de leurs inévitables effets sur la circulation automobiles ? En théorie, on doit trouver toutes ces questions dans le cahier des charges. Dans les pays qui ont inventé les grandes surfaces, le parking est obligatoire et, surtout, il ne doit, en aucun cas, générer des difficultés de circulation. On n'en est pas encore là, mais, à l'avenir, il faudra y réfléchir sérieusement, d'autant plus que le mouvement des supérettes ne fait que commencer. D. B.