Une bien maigre moisson : l'Algérie a terminé à la 62e position mondiale, loin derrière le Kenya, l'Afrique du Sud et la Côte d'Ivoire. Même le Bahreïn et la Jordanie ont fait mieux. Après deux semaines de compétition, Rio de Janeiro passe le témoin à Tokyo, qui accueillera les jeux Olympiques-2020. Entre-temps, les choses n'ont pas évolué pour le sport algérien, qui demeure à la traîne. Pour sa 13e participation depuis 1964, l'Algérie du sport a déçu son peuple et les deux médailles d'argent arrachées par Taoufik Makhloufi sont l'arbre qui cache la forêt. Contrairement aux précédentes éditions, les responsables du sport algérien n'auront pas à se cacher derrière la performance de Makhloufi. Ce dernier était hors de lui après la course du 1 500 mètres qui l'a consacré vice-champion olympique. Le bilan de la participation algérienne aux JO-2016 est qualifié tout simplement de catastrophique. 310 millions de dinars, soit 31 milliards de centimes, l'équivalent d'environ 3 millions de dollars, ont été consacrés à la préparation des athlètes algériens qualifiés aux jeux Olympiques de Rio de Janeiro. Résultat : une bien maigre moisson avec deux médailles d'argent remportées par le même athlète, Taoufik Makhloufi. L'Algérie a terminé à la 62e position mondiale au classement des médailles, 4e africaine, loin derrière le Kenya, 16e avec un total de 12 médailles (5 or, 6 ar et 1 br), l'Afrique du Sud, 27e, vainqueur de 10 médailles (2 or, 6 ar, 2 br) et la Côte d'Ivoire, 51e avec 2 médailles (1 or, 1 br). Sur le plan régional, le Bahreïn, 48e avec deux médailles (1 or, 1 ar), et la Jordanie, 54e grâce à la médaille d'or au taekwondo, ont fait mieux, alors que ces deux nations n'ont pas un potentiel sportif équivalant à celui de l'Algérie. On peut se targuer d'être meilleur que le Qatar, 69e avec une médaille d'argent de Bershim, l'Egypte et la Tunisie, 75es avec trois médailles de bronze, et le Maroc, 78e avec une seule médaille de bronze, mais la moisson des athlètes algériens reste tout de même loin des attentes, malgré tous les moyens déployés pour une participation historique. Finalement, la délégation algérienne devra se contenter de deux médailles, certes mieux que la dernière édition (une seule médaille), mais loin de celle de Sydney en 2000, avec 5 distinctions. Pourtant, le président du Comité olympique et sportif algérien (COA), Mustapha Berraf, espérait 5 médailles. "Nous avons discuté avec les responsables de nos différentes disciplines sportives qualifiées pour ces JO, et nous pensons pouvoir ramener 5 médailles", avait-il indiqué lors d'une conférence de presse avant le départ au Brésil. Exception faite de l'athlétisme, toutes les autres disciplines ont été une véritable déception. À commencer par l'équipe de football, éliminée dès les deux premiers matches. L'autre grosse déception est venue de la boxe. Avec 8 pugilistes, on espérait mieux, mais finalement, les boxeurs algériens n'ont pas été à la hauteur de la réputation de ce sport en Algérie. Flissi, Benchebla et autre Chadi ont vraiment déçu, ne parvenant pas à hisser leur niveau pour espérer récolter une médaille. Idem pour le judo où Benamadi, Zourdani, Asselah et Tayeb n'ont pas passé beaucoup de temps sur un tatami, alors que Bouyacoub a tout de même réussi à passer le 1er tour sans plus. En somme, la moisson de l'Algérie en 13 participations est de 17 médailles, 5 en or, 4 en argent et 8 en bronze. À titre comparatif, des athlètes ont eu des moissons bien plus riches que l'Algérie, à l'image du nageur américain, Michael Phelps, qui a remporté 28 médailles dont 23 en or en quatre participations, ou encore la légende vivante de l'athlétisme, Usain Bolt, vainqueur de neuf médailles d'or et auteur d'un triple triplé en trois participations. Malik A.