L'américain Blumberg Grain est en contact avec l'OAIC pour construire des infrastructures horizontales de stockage de céréales de haute technologie qui peuvent contenir jusqu'à un million de tonnes. Ces nouvelles installations de stockage contribueraient à réduire les pertes post-récolte de 35% à moins de 5%, ce qui devrait procurer au gouvernement algérien un gain de près de 119 millions de dollars par an. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait rencontré en avril dernier lors de son déplacement à Washington, le P-DG de Blumberg Grain, Philip Blumberg, un leader mondial dans le domaine de la sécurité alimentaire. Cette société a développé les premiers systèmes modulaires pour le stockage à froid et à sec des céréales. La société Blumberg Grain évoque des solutions qui peuvent être mises en œuvre rapidement et sans de gros investissements pour réduire et voir éliminer les pertes dues aux mauvaises conditions de stockage, mais aussi assurer une gestion efficiente des stocks de céréales collectées, disposer d'une période de conservation plus longue et, in fine, un produit sain et marchand. Les entrepôts de stockage horizontaux offrent des avantages en termes de coûts et de délais de réalisation par rapport aux silos classiques. Créés par Blumberg Grain, ils permettent également une gestion parcimonieuse, rigoureuse, et transparente des stocks et des transactions ainsi qu'une traçabilité du produit. Cette gestion moderne des stocks repose sur un réseau internet privé de type VPN qui permet, d'une part, avec des systèmes d'information appropriés et connectés aux organismes de météorologies locaux, une gestion à distance des principaux paramètres d'ambiance (température, humidité...) et, par ailleurs, assurent la sécurité des infrastructures multi-sites. D'autre part, une connexion permanente aux principaux marchés internationaux, notamment boursiers, permet un suivi régulier des coûts des produits agricoles boursiers et d'anticiper les achats de céréales sur les marchés internationaux en périodes baissières. Les pertes post-récoltes de l'ordre de 35% environ de la production nationale impactent fortement le revenu des céréaliculteurs. Pour un rendement national moyen de 1,8 tonne à l'hectare les pertes sont estimées à 0,63 tonne à l'hectare. Cela correspond à un manque à gagner évalué à 28 350 DA (258 dollars) pour un hectare le blé dur et à 25 200 DA (229 dollars) pour un hectare de blé tendre, aux prix d'achats garantis (subventionnés par les pouvoirs publics) par les CCLS, soit 4 500 DA le quintal de blé dur et 4 000 DA celui du blé tendre. Rapporté à une exploitation moyenne de 10 hectares, cela équivaut à un manque à gagner annuel de plus de 283 500 DA (2 580 dollars) pour le blé dur et de plus de 252 000 DA (2 290 dollars) pour le blé tendre. Selon certaines sources les capacités totales de stockage au niveau des CCLS n'est que de 10 millions de quintaux, alors que ces dernières années le pays a enregistré une croissance significative des volumes collectés qui oscillent entre 10 et 20 millions de quintaux. Ce dernier chiffre inclut toutes les infrastructures destinées au stockage de la production nationale qui, pour la plupart, ont été réalisées antérieurement à 1984, et, par conséquent, n'offrent pas les conditions idoines en matières d'aération, d'humidité et de températures requises pour une bonne et saine conservation du produit. On évoque la construction d'environ 200 entrepôts dans une première phase d'une capacité globale de stockage de 10 millions de tonnes. Blumberg Grain envisage d'implanter une usine en Algérie pour fabriquer les équipements nécessaires au fonctionnement des entrepôts et, partant, pénétrer le marché africain. M. R.