Une forte mobilisation de vétérinaires a été ainsi remarquée à l'extrême sud de la wilaya, notamment à In-Guezzam et à Tin-Zaouatine, dans le but de sensibiliser les éleveurs aux dangers de cette épidémie. La progression préoccupante de l'épidémie de fièvre de la vallée du Rift (FVR) au Niger, où elle a causé la mort de 25 personnes et l'infection de 73 autres selon le dernier bilan dressé par le ministère de la Santé de ce pays, n'a pas laissé de marbre les autorités algériennes. Des mesures préventives ont, depuis moins d'une semaine, été intensifiées aux frontières afin de faire face à cette zoonose virale qui touche principalement les animaux. Ces mesures, indique-t-on à l'inspection vétérinaire de la wilaya de Tamanrasset, consistent en l'interdiction d'importation de cheptels bovin, ovin et camelin des pays voisins, le Niger et le Mali en l'occurrence, afin de parer à d'éventuelles contaminations. Une forte mobilisation de vétérinaires a été ainsi remarquée à l'extrême sud de la wilaya, notamment à In-Guezzam et Tin-Zaouatine, dans le but de sensibiliser les éleveurs aux dangers de cette épidémie. Des émissions thématiques ont également été programmées par la radio locale à l'effet de répandre l'information et les dispositions préconisées par les services compétents. Ces derniers recommandent, en guise de prévention, de limiter les déplacements d'animaux vers les zones endémiques et de faire bouillir le lait avant consommation. En cas de contamination, il faut éviter tout contact direct avec l'animal malade et enfouir avec précaution les cadavres d'animaux morts, a-t-on préconisé. Le président de la Chambre d'agriculture de Tamanrasset, Ba M'hmed Mohamed, a sonné le tocsin, via la presse locale, et mis l'accent sur la nécessité d'élargir les opérations de prévention le long du tracé frontalier du Sud et l'impératif de renforcer les unités de santé animalière dans les régions exposées directement au risque de la FVR, afin d'y intensifier les contrôles vétérinaires des cheptel. C'est dire que Tamanrasset offre un climat favorable à la propagation de cette maladie qui serait à l'origine de la mort de plusieurs ovins et camelins à Tin-Zaouatine, à 500 km du chef-lieu de wilaya, selon une source locale. Celle-ci déplore des cas d'hypertrophies et d'avortements de bêtes qui ont été enregistrés par les éleveurs de cette localité. Il convient de noter que durant le premier semestre de l'année en cours, pas moins de 4 626 ovins, 1 399 camelins, 105 caprins et 383 bovins ont été importés des pays voisins dans le cadre du commerce de troc. RABAH KARECHE