Une série de mesures préventives sont menées à travers la wilaya de Tamanrasset où aucun cas de contamination n'a été enregistré à ce jour. Le but de ces mesures est d'éviter une éventuelle contamination du cheptel par la fièvre aphteuse, selon des responsables de la direction des services agricole (DSA) de la wilaya. 22 médecins vétérinaires sont mobilisés à travers les différents services vétérinaires au niveau des communes de la wilaya, dont les deux zones frontalières de Tin Zaouatine et In Guezem. Leur principale mission est d'effectuer des contrôles sanitaires dans les différentes exploitations agricoles de la région et les étables d'élevages, inspecter la situation sanitaire des troupeaux de bétails, en plus de l'organisation de l'activité du transport du cheptel dans et hors du territoire de la wilaya de Tamanrasset, notamment au niveau des localités frontalières. Ces équipes vont également mener des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la fièvre aphteuse et les mesures de prévention à entreprendre auprès des éleveurs et agriculteurs. La transmission de la fièvre aphteuse d'une seule wilaya à 23 autres en deux mois est due au non-respect des règles de sécurité mises en place par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, à lequel s'ajoute les motivations de gain facile selon le contrôleur général des services vétérinaires au ministère, Abdelmalek Bouhbal. «La maladie est virale et les voies de transmission sont multiples mais la principale cause reste le déplacement du cheptel contaminé», explique M. Bouhbal selon lequel les cas enregistrés dimanche dans les wilayas qui sont loin du centre de contamination (Djelfa, Chlef, Relizane et Aïn Defla par exemple) sont dus à des déplacements illicites survenus après le 20 juillet dernier sachant que la période d'incubation est de 15 jours. Il a également cité des cas d'animaux morts jetés directement dans la nature sans prendre des mesures d'hygiène d'où la propagation fulgurante de la maladie. Selon la même source, les ovins peuvent être un vecteur du virus et de contamination d'où la fermeture des marchés des ovins. La mise en garde les éleveurs contre les marchés parallèles est importante afin d'éviter la transmission de la maladie. Par ailleurs les têtes affectées et celles qui sont dans le même troupeau sont destinées directement à l'abattage sanitaire. Les services vétérinaires mènent également des campagnes de sensibilisation portant sur les règles et mesures d'hygiène et la vaccination. Plusieurs mesures de sécurité ont été prises par le ministère. Les éleveurs doivent désormais présenter un certificat délivré par les services vétérinaires pour le déplacement du cheptel. Concernant l'indemnisation des éleveurs, les services du ministère ont affirmé que les cas concernés sont recensés en collaboration avec les éleveurs tout en leur accordant les facilités nécessaires.