L'article 6 du décret exécutif 15-74 qui stipule qu'un club sportif amateur omnisports ne peut, en aucun cas, payer ses sportifs et ses entraîneurs avec l'argent des subventions a bel et bien été modifié. Cette mesure avait soulevé rappelons-le un tollé du côté des clubs qui avaient brandi la menace du boycott. En effet, lors de la cérémonie organisée par le ministère de la Jeunesse et des Sports en l'honneur des athlètes qui se sont distingués aux Jeux olympique et paralympiques de Rio, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould-Ali, a mis fin à cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre, notamment lorsqu'on sait que l'article 6 empêche les clubs de puiser de l'argent de l'Etat, ce qui n'a pas été du goût des clubs des championnats de volley-ball, de handball et de basket-ball qui ont menacé de boycotter le championnat, quitte à passer une année blanche, si l'article 6 n'est pas modifié, surtout que la plupart de ces clubs n'ont aucune source de financement mis à part les subventions de l'Etat. "Je me suis réuni avec les représentants des clubs contestataires, et je peux vous dire qu'on est arrivé à un accord. J'ai transmis les préoccupations de ces clubs au Premier ministre, M. Sellal, qui m'a promis de régler ce problème dans les plus brefs délais. Je peux rassurer nos clubs amateurs omnisports que tout est rentré dans l'ordre. Désormais, la compétition nationale de ces trois disciplines va reprendre ses droits prochainement", a affirmé M. Ould Ali, en marge de la cérémonie organisée en l'honneur des athlètes qui avaient honoré l'Algérie aux Jeux olympiques et paralympiques de Rio. D'ailleurs, même le président du club de basketball du NAHD, et ex-coordinateur de la commission ad hoc des clubs contestataires, Djamel Benalioua, a confirmé l'information du gel de l'article 6 au quotidien Horizons : "J'ai été membre de la commission mixte ministère-clubs contestataires. Nous nous sommes réunis avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali. Ce dernier a transmis nos préoccupations au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Il était compréhensif et a validé la modification de l'article dans son alinéa 2. D'ailleurs, sa publication dans le Journal officiel se fera prochainement." À noter que le championnat de volley-ball "dames" a repris ses droits le week-end dernier en attendant la reprise des championnats nationaux de basket-ball, handball et volley-ball messieurs. Pour rappel, l'article 6 du décret exécutif 15-74 du 16 février 2015, objet de contestation, devant être appliqué depuis le mois de février dernier "interdit le changement de destination par le club amateur d'une subvention publique de l'Etat ou des collectivités locales sans l'accord express de l'administration chargée des sports sans en avoir informé et recueilli l'avis de la collectivité ou de l'organisme ayant octroyé la subvention. Aucune rémunération ou indemnité, ou prime attribuée à un sportif du club amateur ne peut être puisée sur les subventions publiques de l'Etat ou des collectivités locales accordées au club sportif amateur sous peine de sanctions prévues par la législation et la réglementation en vigueur". Ne voulant en aucun cas arriver à cette situation, le MJS avait réagi, en mars dernier, dans un communiqué annonçant l'installation d'une commission officielle. "M. El-Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports, a procédé à l'installation officielle de la commission mixte chargée d'étudier et de recenser les situations qui seraient induites par l'application des dispositions de l'article 6 du décret exécutif n°15-74 du 16 février 2015 fixant les dispositions et le statut type applicables au club sportif amateur. Cette commission est composée de cadres centraux au ministère de la Jeunesse et des Sports, de représentants du Comité olympique algérien et de clubs sportifs amateurs. Dans son allocution, le ministre a rappelé que suite aux sollicitations des clubs sportifs amateurs, dans l'esprit de concertation et de dialogue avec les partenaires et soucieux de préserver la quiétude au sein desdits clubs et la saison sportive, la décision de créer cette commission a été prise. Ainsi, le ministre a proposé dans un premier temps de retarder la mise en œuvre de l'application de l'article 6 comme mesure d'urgence et a demandé en seconde étape à la commission de proposer la formule adéquate en vue de dépasser cette situation, et ce, dans le respect des formes pouvant garantir la pérennité du mouvement sportif et de ses règlements", note le communiqué du MJS. Cependant, depuis le mois de mars dernier, rien n'a été fait par le MJS. Sept mois après, la situation est toujours au point mort. S. M.