Au 21 septembre dernier, 60 pays ont procédé à la ratification de l'accord climat obtenu à Paris en décembre 2015. L'une des conditions de la ratification qui stipule au moins 55 pays est donc acquise. La seconde condition à remplir stipule que le nombre de pays ayant ratifié l'Accord de Paris doivent totaliser au moins 55% des émissions mondiales de gaz à effets de serre (GES). Avec ces 60 pays, leur quota cumulé de GES se chiffre à 47,62%. Avec la ratification par l'Inde (4,2%), le 3 octobre dernier, et la décision de l'Union européenne d'accélérer le processus de dépôt des instruments de ratification (12% de GES), les 55% seront largement acquis bien avant l'ouverture de la COP22, le 7 novembre prochain à Marrakech. En effet, les ministres de l'Environnement des 28 pays de l'UE ont tenu un conseil extraordinaire, vendredi 30 septembre, et ont validé la procédure de ratification accélérée de l'Accord de Paris. Cette ratification est officielle après le vote du Parlement européen, mardi 4 octobre. À ce jour 6 Etats membres (Allemagne, Autriche, France, Hongrie, Malte, Slovaquie) ont achevé leur processus de ratification. Deux autres doivent le faire incessamment (le Portugal et la Grèce). Rappelons que les pays de l'UE sont comptés individuellement dans le processus de ratification. Par ailleurs, trente pays africains, dont une vingtaine, représentés par des ministres, des représentants d'institutions internationales et des scientifiques se sont réunis les 29 et 30 septembre 2016 à Marrakech dans le cadre d'une rencontre internationale de haut niveau dans la perspective des prochaines négociations internationales de la COP22. L'objectif de cette rencontre est de créer une coalition en faveur de l'initiative pour l'Adaptation de l'agriculture africaine (AAA) aux changements climatiques. Rappelons que l'initiative triple "A" a été lancée par le Maroc en avril dernier et vise à interpeller la communauté internationale pour une meilleure prise en compte des effets du changement climatique sur l'agriculture et une aide accrue pour l'adaptation. Notons que lors de la COP21, les négociateurs africains ont mis aussi sur la table le projet de Grande Muraille verte, dont l'objectif est d'endiguer l'avancée du désert (Sahel) grâce à la reforestation, la mise en valeur du fleuve Niger et la restauration du lac Tchad ainsi que des moyens pour un vaste programme d'implantation des énergies vertes sur le continent (Initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI)).