Accusé, mercredi dernier, de représailles contre des travailleurs affilés au Snapap, M. Djamel Akab, directeur de la cité universitaire de jeunes filles de Ben Aknoun, a déposé, jeudi dernier, une plainte contre les 7 membres fondateurs de la section Snapap. C'est ce que nous a affirmé, hier au téléphone, M. Akab accusant, à son tour, les syndicalistes de ne pas avoir respecté les procédures légales, mais surtout d'avoir créé des perturbations au sein de la cité et proféré des insultes contre lui et des agents. “Ils n'ont pas recueilli le seuil de 20% de représentativité. En outre, ils n'ont même pas tenu une assemblée générale. Ils se sont autodésignés à l'extérieur même de la cité. Tant qu'ils n'ont pas respecté ces dispositions légales, jamais je ne les laisserai activer dans la cité. La loi est au-dessus de tout le monde, et il est de ma responsabilité d'assurer l'ordre au sein de la cité”, explique-t-il. Pourrait-il réintégrer les 7 travailleurs suspendus? “La décision est du ressort de la commission paritaire qui se réunira dans une soixantaine de jours. Elle peut les réhabiliter tout comme elle peut prononcer leur licenciement. Avec cette affaire en justice, il se pourrait qu'elle ne siégera que d'ici à 6 mois”, rétorque-t-il. Mais M. Akab s'est défendu d'avoir sévi contre eux pour avoir créé une section du Snapap. “Au moins quatre d'entre eux étaient suspendus quand ils étaient à l'UGTA. Ce sont d'autres raisons, comme le vol, les insultes contre des agents… qui ont motivé ma décision”, explique-t-il encore. Pour protester contre la suspension de leurs collègues, une trentaine de travailleurs a observé, hier, au sein de ladite cité un sit-in de deux heures. Craignant pour leur poste d'emploi, les vacataires ne se sont pas joints à cette action de protestation. Que demandent les travailleurs ? “Nous voulons nous asseoir à la table des négociations pour réintégrer tous les travailleurs suspendus”, précise un syndicaliste, lui-même licencié. Des membres de la fédération Snapap de l'enseignement supérieur ont fait le déplacement à la cité de jeunes filles de Ben Aknoun. Ils ont même eu une entrevue avec le directeur de la cité dans l'espoir de le faire revenir sur sa décision. En vain. A. C.