L'Association des vétérinaires praticiens d'Annaba était, hier, en conclave. Au même titre que les précédentes journées organisées, en 2014 et 2015, à Guelma, les organisateurs ont opté pour la thématique sur la législation vétérinaire en Algérie. Organisée sous le haut patronage du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, cette rencontre a réuni, à l'hôtel Sabri, les vétérinaires avec pour objectif principal l'installation de leur Conseil de l'ordre, sous le thème : "Législation vétérinaire : devoirs et droits du médecin vétérinaire". Cette installation n'a malheureusement pas pu se faire, en raison de la défection du Dr K. C. Boughanem, absent à cause du décès de sa mère, l'avant-veille de la rencontre. En matière de médicaments, une présence de taille a honoré cette manifestation, selon les organisateurs. Il s'agit du laboratoire de Constantine, Algerian Animal Health Product (AAHP), qui exporte ses produits vers de nombreux pays, notamment arabes. Nous apprenons à l'occasion, auprès de la responsable commerciale du laboratoire, que l'Arabie saoudite, le Maroc, la Jordanie, la Libye, le Maroc, le Vietnam, le Soudan et bientôt l'Ouganda sont des clients des laboratoires AAHP. Celui-ci, qui met au point, chaque année, 5 nouveaux produits, offre pas moins de 85 produits destinés à la médecine animale. Présent également à cette 3e journée, le laboratoire de l'Institut national de la médecine vétérinaire de la commune d'Echatt (El-Tarf). Selon ses responsables, ce laboratoire mène une lutte permanente de dépistage de maladies que pourrait contracter l'animal et même contaminer l'homme. Ils citent la brucellose, la rage, la tuberculose, la salmonellose, la fièvre de la Vallée du Rif, la fièvre charbonneuse, la leishmaniose, les leptospiroses, le kyste hydatique. Les participants précisent que ce sont les zoonoses qui sont des maladies transmissibles des animaux à l'homme et vice-versa et qui entraînent, dans la plupart des cas, les mêmes symptômes chez les deux sujets. Nous apprenons à l'occasion que parmi les 1 400 agents infectieux pathogènes pour l'homme, 57% sont d'origine animale. En outre, plus de 70% de près de 200 agents bravant des infections qualifiées d'émergentes ou réémergentes sont aussi d'origine animale. Enfin, l'on signale que quelque 50 vétérinaires privés et 32 dans la Fonction publique bossent dans la prévention et le traitement des maladies animales, à Annaba. Lors de cette 3e Journée nationale vétérinaire, plusieurs communications ont été faites, toutes sont étroitement liées au thème principal et concernent la vie active d'un vétérinaire, entre autres, l'habilitation et la certification vétérinaires, la déontologie et le mandat sanitaire, les médicaments à usage vétérinaire et la responsabilité du prescripteur.