Même si les résultats du MCA, après un tiers du parcours (10e journée), ne semblent pas catastrophiques, il est clair que le quotidien du vieux club algérois a toujours suscité l'intérêt. L'équipe a, certes, perdu la Supercoupe et cela aurait pu passer inaperçu, mais le fait de l'avoir perdue face à l'USMA a provoqué des remous au sein de la maison mouloudéenne. D'ailleurs, Djamel Menad a illico presto rendu le tablier, et l'intronisation de Kamel Mouassa à la barre technique ne fait pas vraiment l'unanimité, aussi bien au sein de l'équipe qu'au sein de l'entourage et des supporters. On reproche au premier responsable de l'équipe, Omar Ghrib, ses prises de décisions unilatérales. Ce dernier n'a demandé l'avis d'aucun actionnaire dans toutes les actions qu'il entreprend depuis son retour aux affaires du vieux club algérois. Pourtant, c'est lui qui a fait le recrutement (avec la bénédiction bien sûr de l'ancien staff technique), alors que des joueurs engagés à coups de milliards de centimes ne jouent même pas ou ne le font que dans de rares occasions (Nekkache et Derrardja ont coûté plus de quatre milliards). Plus d'une dizaine de joueurs, la plupart dépassant la trentaine, Mehdi Kacem (30 ans), Zahir Zerdab (34 ans), Anter Djamaouni (29 ans), Mohamed Seguer (31 ans), Hadj Bouguèche (32 ans), sont loin de pouvoir tirer l'équipe vers le haut, et leur rendement après 10 journées de championnat est loin d'être convaincant. Pourtant, Omar Ghrib ne laisse aucune occasion pour crier à tous ceux qui veulent l'entendre que c'est lui qui avait envoyé l'équipe effectuer des stages en Tunisie et en Pologne, mais il omet de reconnaître que l'organisation de ces regroupements était un véritable fiasco. En Pologne, le MCA devait effectuer des dizaines de kilomètres pour s'entraîner alors que le travail exige plus de moyens autour de l'équipe pour espérer sa réussite. En Tunisie, notamment lors du second stage, le Mouloudia avait éprouvé d'énormes difficultés pour trouver des sparring-partners de qualité. Pourtant, Ghrib se targuait avant le départ de l'équipe que tout le programme était ficelé. Au final, le MCA s'est contenté de deux rencontres amicales face à des adversaires qui n'avaient pas le niveau. L'actionnaire majoritaire du club, la Sonatrach, s'est étrangement mis à l'écart de ce qui se fait au sein du club. Cependant, cela ne voulait en aucun cas dire que les responsables de la compagnie pétrolière étaient d'accord. Selon des informations en notre possession, une réunion des actionnaires de la SSPA/MCA aura lieu prochainement. Ainsi, il y aura l'actionnaire majoritaire, la Sonatrach, le CSA, Longar et Gaceb... pour parler de la situation qui prévaut au sein du club. Pour le moment, Ghrib a indiqué que le recrutement a été réalisé grâce à l'argent de la Coupe d'Algérie. Il reconnaît également que les joueurs de la saison dernière attendent toujours deux mois de salaire qu'ils n'ont toujours pas perçus. La Sonatrach refuse de débloquer l'argent, sachant que le budget de 2017 a bel et bien été consommé. Pourtant, l'ancien président, Achour Betrouni, nous a affirmé qu'il avait laissé plus de trois milliards de centimes dans les caisses du club avant son départ. Et les malheurs de Omar Ghrib ne s'arrêtent pas là puisqu'il est obligé de dénicher de l'argent pour payer l'ancien défenseur du MCA, Ngoula, sachant que la FIFA a fixé un ultimatum au 26 novembre prochain. Les actionnaires de la SSPA/MCA sont en train de tourner le dos au responsable de l'équipe de football, qui voit l'étau de resserrer autour de lui. Ghrib, qui parle toujours d'une manière unilatérale, se voit lâché et devra trouver très vite de l'argent au risque de vivre une situation des plus compliquées. M. A.