La nébuleuse MC Alger ne semble pas déroger à sa propre règle. Dès qu'une solution apparaît, des entraves surgissent pour parasiter toute entreprise allant dans le sens de stabiliser ce club. En ce sens, les discussions préliminaires sur la réintégration Club sportif amateur CSA-MCA à Sonatrach, ont été reportées à une date ultérieure. Ces discussions étaient initialement prévues dimanche soir. Le report de ces discussions est dû à un problème de représentativité. Les membres délégués par le CSA-MCA sont contestés par des membres de l'assemblée générale du club. Il était prévu que le président du CSA, Abdelhamid Zedek conduise la délégation du MCA à ces discussions avec Sonatrach. Or, il s'avère que le mandat du bureau présidé par Zedek était arrivé à son terme, le mois de juin dernier. Du coup, Zedek et les autres membres du bureau du MCA ne sont pas considérés comme étant des représentants du club, selon des membres de l'assemblée générale. Sonatrach a ainsi reporté les discussions à une date ultérieure, le temps que le MCA mette de l'ordre dans sa maison. L'autre embûche qui risque de parasiter ces discussions consiste en la sortie du coordinateur et membre du conseil d'administration de la Société sportive par actions SSPA-MCA, en l'occurrence Omar Ghrib. Ce dernier ne semble pas prêt à lâcher le club, arguant qu'il doit d'abord récupérer son argent. Il a avancé que le MCA lui doit 29 milliards de centimes, sachant que Sonatrach compte racheter la SSPA-MCA du fait que le CSA-MCA est actionnaire majoritaire au sein de la société. La sortie de Ghrib s'apparente à son opposition à la venue de l'homme d'affaires franco-algérien, Idir Loungar qui devait investir au MCA. A l'époque, Ghrib avait exigé qu'il soit remboursé sans pour autant qu'il fournisse des documents attestant de ces dettes. Le même scénario semble se reproduire avec Sonatrach dont le P-DG a exigé des documents et des bilans pour assainir tous les comptes et contentieux avant de reprendre le MCA, lequel regroupera les 13 sections omnisport et le football. Compte tenu de la lenteur des procédures et des embûches annoncées par des dirigeants qui ne veulent pas lâcher le MCA, le processus de la reprise du club par Sonatrach pourrait être plus lent et durer plus longtemps que prévu. A moins que les pouvoirs publics n'usent de leur autorité et mettent fin à une situation entretenue par des dirigeants ayant conduit le doyen des clubs algériens à l'état dans lequel il se débat.