Mihoubi s'enquiert des fouilles à la grotte de Gueldaman (Béjaïa) En visite de travail avant-hier à Béjaïa, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, s'est enquis des travaux de réaménagement et des fouilles dont fait l'objet la grotte de Gueldaman située dans la commune de Bouhamza. Sur les lieux, un aperçu lui a été présenté sur l'état d'avancement des fouilles entreprises par une équipe du Centre national de recherches préhistoriques archéologiques et historiques (CNRPAH). Les chercheurs ont saisi l'occasion pour interpeller le ministre sur le manque de moyens mis à leur disposition afin de mener à bien leurs travaux. Il s'agit notamment du réaménagement de la route menant vers le site, un centre d'interprétation pour l'entreposage des objets découverts et une structure d'accueil pour les nombreux chercheurs algériens et étrangers qui s'y rendent. Selon le Dr Slimane Hachi, directeur de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire, des aménagements ont été faits par les chercheurs, mais avec l'importance que la grotte gagne au fil du temps des moyens plus importants deviennent nécessaires à l'image du centre d'interprétation. Pour rappel, cette grotte découverte en 1921 fait l'objet de fouille depuis 2010 par une équipe du CNRPAH. Depuis, elle ne cesse de livrer des milliers d'objets d'une grande importance scientifique. Des objets archéologiques de grande valeur ont été ainsi découverts, dont des restes fauniques, d'outils lithiques et osseux, des parures, des tessons de poterie ainsi qu'un fragment de mandibule d'un enfant datant de près de 7000 ans. À noter que le site actuellement classé patrimoine local est toujours en attente pour un classement national. Le ministre de la Culture, qui s'est rendu durant l'après-midi à Kherrata, a par ailleurs procédé à l'inauguration du cinéma du 8 Mai 1945, dont les travaux de rénovation ont été fraîchement achevés. Il s'agit d'une structure d'une centaine de places dont l'opération de rénovation était prévue pour un montant de 37,5 millions de dinars, mais revue à la baisse par la suite. H. Kabir Un projet interculturel franco-algérien lancé à Akbou Un projet interculturel franco-algérien intitulé "Des rues des rêves" vient d'être lancé à l'occasion du Festival international du théâtre de Béjaïa (30 octobre-4 novembre). Porté par trois associations, l'Etoile culturelle d'Akbou, la compagnie Les Grandes Personnes d'Aubervilliers et l'association Touiza Solidarité (Île-de-France), l'ambitieux projet vise, selon les initiateurs, la création d'un spectacle participatif de marionnettes géantes par un groupe de jeunes de la ville d'Akbou lesquels seront guidés par des comédiens de la compagnie Les Grandes Personnes de France. "Il s'agit, en effet, à travers tout un processus de création collective, d'initier ces jeunes au théâtre de rue, une pratique artistique nouvelle en Algérie, en leur transmettant des connaissances et des savoir-faire de ce genre théâtral un peu particulier puisqu'il se joue dans l'espace public", a-t-on expliqué. Comme première étape, 20 jeunes stagiaires entre garçons et filles ont déjà réalisé un atelier d'écriture à Akbou à l'issue duquel, trois contes populaires modernes illustrés et une chanson en tamazight ont été créés. Outre cette activité, les stagiaires ont pris part à la déambulation des marionnettes géantes en ouverture du Festival international du théâtre de Béjaïa et donné un spectacle à la place Gueydon lors de la clôture de la manifestation. À noter que l'initiative assignée comme objectif de renforcer les échanges artistiques entre l'Algérie et la France a déjà reçu le soutien de l'Institut français d'Algérie, l'Institut français de Paris, la ville d'Aubervilliers, l'association Alliance d'Akbou, le commissariat du Festival international du théâtre de Béjaïa et la direction de la Culture de Béjaïa. H. K.