Les sites concernés par ce quota sont Bab Ezzouar I et Gué de Constantine pour Alger, Ouled Yaïch pour Blida, Koléa pour Tipasa et Les Crêtes pour Mostaganem. Par ailleurs, le directeur de l'AADL a annoncé que la majorité du programme 2001 sera livrée en 2005. L' agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL) livrera 2 492 logements vers la fin du mois de mars. Cinq sites seulement, dont deux à Alger, sont concernés par cette attribution à travers le territoire national. Hormis les sites de Ouled Aïch, dans la wilaya de Blida, et les Crêtes à Mostaganem où l'ensemble du programme, c'est-à-dire respectivement 1 652 et 160 logements qui seront attribués, le reste bénéficiera de livraisons partielles. À Bab-Ezzouar I, où il est prévu un programme de 1 577 unités, l'AADL n'en livrera que 212. Les 216 logements restants sur le site de Gué de Constantine qui, rappelons-le, sont fin prêts il y a quelques mois de cela, sont également touchés par cette opération. Celle-ci a ciblé, en outre, les sites de Koléa à Tipasa qui verra 252 logements des 304 prévus livrés. Ce sont là les annonces faites par le DG de l'AADL au cours d'une conférence de presse qu'il a animée, hier, à Alger. Le premier responsable de l'agence a saisi cette opportunité pour rappeler les raisons du retard flagrant qu'ont accusé les programmes des 20 000 logements de 2001 et les 35 000 de 2002. Le conférencier a évoqué des aléas bien connus et des facteurs endogènes liés à l'exécution même des projets. Il a ainsi mis en avant l'épineux problème de la rareté du foncier. “les parcelles de terrain dégagées pour le programme sont d'une haute valeur foncière, il fallait les rentabiliser au maximum tout en respectant les instruments d'urbanisme, à savoir le certificat d'urbanisme qui exigeait des socles pour commerces et services et également l'intégration des projets au dénivelé des terrains”, expliquera-t-il. Selon le DG de l'AADL, le montage financier de toute cette opération n'a pas été ficelé à temps, ce qui a engendré des difficultés financières pour les entreprises. Il citera l'exemple du site de la Concorde, d'un programme de 250 logements dont le nombre de commerces et services au socle est l'équivalent, estime-t-il, de la réalisation de 222 unités (logements). Toutefois, précise-t-il, ce problème a été réglé par le biais de l'intervention de l'Etat qui a repris à son compte l'ensemble des locaux de commerce et de services. L'autre problématique soulevée a trait à l'implantation des sites dans des poches urbaines qui ont nécessité des études géotechniques approfondies afin de déterminer la nature du sol. Ce qui a poussé les entreprises réalisatrices à utiliser le système des pieux comme c'est le cas à Bab- Ezzouar où elles ont implanté quelque 3 000 pieux. Le DG de l'AADL reconnaît, par ailleurs, la faiblesse de la cadence prise par les chantiers, “mais ça avance quand même”, affirmera-t-il. Le programme 2001 livré en 2005 Ce qui reste des programmes 2001 et 2002 fera l'objet, promet-il, de livraisons partielles et continues qui s'étaleront tout au long de l'année 2005. Le challenge relevé par le conférencier concerne beaucoup plus la gestion et la sauvegarde du patrimoine livré et non pas sa livraison en elle-même. En termes plus clairs, il se soucie de l'avenir des 3 000 logements location-vente actuellement en exploitation. Concernant le glissement du programme de 2001 sur 2005, il soulignera que l'engagement est basé sur des “paramètres de logique et d'avancement normal de parcours”. Et d'ajouter : “nous ne voulons pas nous précipiter.” Le directeur général déclare, cependant, que le programme de 2001 sera livré à quelques centaines d'unités près en 2005. Les faiblesses constatées sur le terrain sont, selon lui, une réalité qu'on ne peut pas cacher. “Les gens en ont marre de nous ! Ça aussi, c'est une autre réalité”, lancera-t-il. Quant au manque des effectifs sur les chantiers, le DG précisera qu'après avoir payé le dû des entreprises chinoises, ces dernières ont établi un planning d'arrivée de leurs ouvriers en provenance de Chine dès la fin de ce mois et le début du mois d'avril. Le chantier de Mahelma, ou plutôt le vaste champ de Mahelma, dont les travaux n'ont pas encore démarré à ce jour, sera lancé, promet-il, incessamment. Néanmoins, l'AADL n'a reçu aucune nouvelle décision en ce qui concerne les délais de remboursement étalés, rappelons-le, de 20 à 25 ans. Comme la loi n'a pas d'effet rétroactif, ceux qui ont bénéficié d'un logement selon la formule location-vente ne sont pas touchés par cette mesure. Sur un autre registre, le DG a indiqué que l'AADL est désignée d'office administrateur des biens, alors que la gestion des parties communes au sein des immeubles doit être organisée, selon lui, par les locataires-acquéreurs. Cela ne sera pas le cas pour le site de Ouled Aïch, dont la gestion administrative sera confiée à des privés à travers des appels d'offres qui seront lancés prochainement. Repères - L'AADL a enregistré la signature de 166 contrats et 6 avenants en matière de conclusions de marchés en 2002. - Il a été conclu 326 marchés et 154 avenants signés jusque-là. - Avec les deux programmes 2001 et 2002, l'ADDL est présente dans 28 wilayas. - L'entreprise chinoise CSCEC détient à elle seule 2/3 des programmes. - Le prix réel d'un F4 est, selon le DG, estimé à 300 millions de centimes, alors que l'AADL l'a fixé à 170 millions de centimes. - Plus de 80% des programmes, notamment à Alger, ont été réalisés, avouera le DG de l'AADL, sur des pieux. - L'AADL a enregistré quelque 347 000 nouvelles demandes pour l'acquisition d'un logement suivant la formule location-vente. B. K.